T’as pécho ? Fait partie de cette, beaucoup, trop longue liste de comédie française pour lesquelles il y a du bon à la base, mais étiré dans tous les sens, et n’importe comment…
Parceque dans l’idée, l’histoire d’Arthur, jeune homme qui va sur ses 15 ans, avait de quoi être potentiellement intéressante. Voulant être invité à la fête de la fille dont il est amoureux depuis des années, il découvre qu’il doit d’abord « pécho ». Mais il n’est pas populaire, et pas doué avec les filles. Il va demander à Ouassima de l’aider à pécho, avec d’autres types comme lui…
Quand on veut parler des ados, on ne peut en aucun cas le faire sans savoir où on va. Aprés 30 minutes de films, on a ici appris à détester Arthur. Et rares sont les moments du film qui nous le feront appréciés. Alors cela tient peut-être au casting, Paul Kircher ne semble jamais à l’aise avec ses dialogues, comme si on lui demandait de prononcer des phrases, des mots, qui ne font pas partie du langage des jeunes d’aujourd’hui. Il ne paraît pas s’y retrouver. Le reste des jeunes acteurs s’en sort un peu mieux, et certain même très bien. Mais ça ne suffit pas à nous attacher au film. Car même quand le film se montre plus touchant, dans sa deuxiéme moitié, avec parfois même de très belles scénes, on peine à y croire. Pas pour tout les personnages, mais pour toutes les relations directes avec Paul. Elles sonnent faux, tout simplement.
Et ça gâche donc tout le film. Ça et le fait que la personnalité des personnages a une légére tendance à changer à vitesse grand V. Alors je sais bien qu’on est dans le contexte d’un film, et qu’on ne peut voir chaque jour mais là, par exemple concernant le personnage de Ramzy, on a un basculement à une vitesse hallucinante. Pareil pour Arthur qui, amoureux depuis des années de la même fille, change de point de vue en un regard. On se demande l’intérêt de la relation dans l’histoire dans ce cas. Brest, si le film conserve quelques aspects touchant, et parvient à explorer parfois les pensées adolescentes, il a trop tendances à en faire des bêtes étranges et ridicules en premiéres parties pour que l’on ait envie de s’y pencher sérieusement...