Tampopo
7.6
Tampopo

Film de Jûzô Itami (1985)

On s'installe, sans trop de bruit s'il te plaît. Sinon notre mafieux en costume blanc va s'énerver : on est au cinéma, quand même, un peu de respect. On va t'apprendre à aimer la bonne bouffe ici, donc jette ton paquet de chips et autre désacralisation de la nourriture et du plaisir gustatif. On a affaire à des problèmes graves : dans un petit restaurant, on a mis des nouilles dans une eau qui ne boue pas... Cette personne c'est Tampopo, et son erreur ne passe pas inaperçue pour Goro et Gun... Y'a encore du pain sur la planche, mais Goro, sensei des nouilles, offre un enseignement de qualité pour permettre à Tampopo de devenir une restauratrice de renom : entraînements sportifs, appel aux meilleurs chefs de l'art culinaire, et stages d'observation dans les resto concurrents.
Aussi, évite le sujet des spaghettis : elles n'ont pas grand succès, et on les mange comme des ramen. Donc les italiens, disposez. Leone, t'as pris du Kurosawa pour en faire ton western, Itami prends ton western et on en fait du ramen. Petite vengeance affective.
Et ça marche plutôt très bien.


La séquence d'introduction annonce déjà la couleur du film : excentrique, décalé ; on est invité à faire partie de l'aventure culinaire et cinématographique, avec une mise en abyme des plus exceptionnelle. Ensuite, nos deux routiers cowboy, conduisant, sourire en coin, musique épique, noir et blanc, et moi : "ça va être un de ces trucs ce film !". On ne sait jamais à quoi s'attendre avec Tampopo. Sans oublier le petit cours de dégustation ramen, et c'est bon, on a les bases : on retrouve nos conducteurs, prêts à commencer, et rencontrer notre Tampopo qui a besoin d'une bonne aide. Un mélange de genre et beaucoup d'humour, avec de la sensualité au citron, à l'oeuf, à l'huitre et j'en passe. La bouffe accompagne tout, les films, le sexe, la mort. C'est beau, c'est bon. Et ça donne faim.

Redmill
8
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le 21 juil. 2018

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