Armé de dialogues corrosifs mais savoureux, P Leconte se fait l'avocat d'un machisme déjà ardemment défendu par Blier (Calmos). Ce procès du féminin n'aurait plus cours aujourd'hui sans soulever une émeute et rayer son réalisateur de la carte du cinéma. L'injustice des arguments est criante. Ils étalent ce vieux rêve de l'homme d'assouvir ces pulsions sans s'encombrer de sentiments en projettant ses fantasme de femmes en femmes, à la fois uniques et hautement remplaçables. La baise, les potes et la bonne chère, pour le reste, merci de passer votre chemin. Le concept est franchement daté. Difficile parfois de distinguer le second degré dans cette comédie, ou les acteurs s'en donnent à coeur joie pour démontrer l'impossibilité d'une vie H/F commune.