Disparu depuis la relecture sérieuse de Hugh Hudson et son Greystoke en 1984, le légendaire héros imaginé par Edgar Rice Burroughs revient en 1998 sur grand écran pour une nouvelle aventure inédite censée rebooster la franchise. Après une dizaine de films avec Johnny Weissmuller et une interprétation plus modérée par notre Christophe Lambert national, c'est au tour du bellâtre Casper Van Dien, révélé l'année précédente par Starship Troopers, qui va endosser le rôle de l'homme-singe pour un film malheureusement raté en de trop nombreux points...


Confié à Carl Schenkel, auteur de Face à Face avec Lambert justement et plus actif à la télévision qu'au cinéma, ce nouveau long-métrage au budget moins conséquent qu'il n'y parait (20 millions de dollars) se veut comme une suite épique aux précédentes aventures où Tarzan, redevenu John Clayton, s'apprête à se marier à sa Jane (Jane March) lorsque le destin le rappelle à l'ordre, le forçant à se ré-aventurer dans la jungle pour éviter que des braconniers patibulaires ne s'introduisent dans une cité sacrée. Centré sur l'action, la romance soft et les effets spéciaux cheap, Tarzan : La Cité Perdue loupe clairement le coche en se prenant pour un blockbuster estival, lui qui ressemble plus à un épisode de la série de 1991.


Avec son héros top model ultra-lisse, ses acteurs cabotins, ses décors cheap et ses CGI datés (des larmes de sang coulent après avoir été témoin du serpent en images de synthèse), le film s'apprécie petit à petit en étant considéré comme un nanar grand cru où certaines séquences d'une débilité consternante prêtent enfin à sourire. Par exemple, après avoir été mordu par un serpent et aux portes de la mort, Tarzan se fait soigner par un autochtone capable de se transformer en moustiques (no comment) et se réveille avec un arc, des flèches et sa tenue clichée à savoir le pagne déchiré. Pas le film d'action/aventures espéré mais tout au plus un gros téléfilm raté des années 90 que l'on re-regarde aujourd'hui avec le même sourire moqueur qu'autrefois.

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le 17 déc. 2019

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