Entre le film sportif et le thriller politique, Tatami tient le spectateur en haleine du début à la fin, sans une minute de répit.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la mise en scène ne fait pas dans la dentelle et utilise tous les effets possibles pour renforcer la dramaturgie et créer de la tension (noir & blanc, incrustations de texte, action quasiment en temps réel, travelings...).
Le propos contre le régime autoritaire iranien est sans concession (il faut souligner le courage) et la métaphore du sport de combat pour rendre compte de la lutte politique fonctionne très bien.
Les deux personnages féminins principaux sont très bien interprétés et sont suffisamment bien écrits pour que le spectateur n'ait pas à choisir son camp de manière évidente et trop manichéenne.
S'il fallait émettre une réserve, elle concernerait la dernière partie du film, plus prévisible, un peu trop didactique et durant laquelle le trait est moins fin et les ficelles plus grosses pour provoquer l'émotion.
Premier film co-signé par une Iranienne et un Israélien, Tatami reste la très belle surprise de cette rentrée !
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