Le film se déroule principalement sur une journée des championnats du Monde de judo en Géorgie auxquels participe Leila de nationalité Iranienne. Risquant d’affronter dans le tableau une Israélienne, ce qui est inconcevable pour le pouvoir politique Iranien, on lui demande de déclarer forfait avant cet éventuel affrontement. Or le principal combat que va devoir mener Leila sera contre l’oppression exercée à la fois par la Fédération Iranienne de judo et sa coach, les deux risquant leur vie ainsi que celle de leur famille. L’utilisation du noir et blanc et d’un cadre très serré ajoutent de la tension à ce combat psychologique que devront mener les deux jeunes femmes. Sacrifier sa vie et sa famille au détriment de ses convictions et de la liberté individuelle, tel est le mantra de Tatami qui nous questionne fortement sur les choix que nous ferions personnellement dans ce contexte. Geste politique très fort de la part des réalisateurs porté par deux comédiennes transcendées par leurs personnages.