Non, le cinéma n'est pas un art réservé aux auteurs de films classés Art & Essai, sélectionnés au moins une fois au sacro-saint Festival de Cannes et dont les cinéastes référents sont à compter parmi Godard, Haneke ou les frères Dardenne.
Le cinéma a ce pouvoir génial d'englober toutes sortes de genres, de rythmes, d'esthétiques, et continuer à signer "7e Art".
Oui, Taxi 5 est un pur divertissement. N'y voyez pas ici une critique. Se divertir n'a rien de malsain. Se détourner du réel le temps d'une projection n'a jamais fait d'un être humain une loque intellectuelle. On peut aisément passer du dernier Wes Anderson aux nouvelles aventures du taxi marseillais, sans être lobotomisé. Et même mieux : sortir de la salle en se disant que cela fait franchement du bien de pouvoir juste rire et kiffer le moment.
Grâce à Franck Gastambide, la franchise de Besson se paie une seconde jeunesse (surtout après la catastrophe du 4e...). Sans trahir ses prédécesseurs (en parsemant même le film de fins hommages), le cinéaste aux multiples casquettes réussit à s'approprier ce géant du cinéma populaire.
Du fun, de l'action, de belles images, nous n'en demandons pas plus. Il fait le job. Et ça lui réussit plutôt pas mal.