Franck Gastambide reprenant la franchise Taxi pour un cinquième film,ce n’était pas gagné sur le papier.Ce que l’acteur/réalisateur a réussi à faire,c’est d’inscrire Taxi dans son temps avec de la vitesse et des vannes (pas toujours efficaces).Le tandem antagoniste et inversé (Émilien le flic maladroit se retrouvant chez Eddy,chauffeur VTC bavard et un brin immature; tandis que l’esprit de Daniel est clairement chez le super-flic Marot) est bien vu et leur association fonctionne malgré tout.Ce qui pêche dans ce Taxi 5,c’est le scénario.Réduire La présence des Italiens à des scènes d’action empêche leur profondeur.Ce que le spectateur attend un minimum,c’est des bas guys dont on cerne les fêlures pour comprendre pourquoi ils veulent violer ce gros diamant.Gastambide ne va pas sur ce terrain et préfère l’efficacité à la vraisemblance.Un choix plutôt actuel où le faiseur prime sur l’artisan.Un constat où Gastambide suit le mouvement de production d’un film et peut-on lui reprocher en mettant sur la table les effets standards des films des années 90 ou 2000? N’oublions pas que de l’eau a coulé et que les attentes des mômes allant voir Taxi 5 sont aussi différentes.Pour la tentative de revisite,Franck Gastambide fait le boulot (bien épaulé par Malik Bentalah et les autres acteurs issus de Pattaya ou des Kaïra) mais n’a pas encore trouvé le petit supplément d’âme qui ferait la différence.Une prochaine fois peut-être.