If I was so sure where I was going, how did I get so lost ?

Etant né en 1993, un grand nombre de chef d'œuvre du cinéma des années 70 auraient pu me passer sous le nez sans même en avoir conscience. "Orange Mécanique" en 1971, "Le Parrain" en 1972 ou encore "Vol au-dessus d'un nid de coucou" en 1975, m'avait déjà transporté dans un cinéma que je n'arrive pas à trouver de nos jours.


C'est donc tout naturellement que je me suis lancé dans le visionnage de ce monument du cinéma "Taxi Driver". Sorti en 1976, réalisé par Martin Scorsese et scénarisé par l'excellent Paul Schrader, le film nous plonge dans la peau de Travis Bickle, ancien Marines ayant combattu au Vietnam. Hanté pas les horreurs de la guerre, le jeune homme ne parvient pas à trouver le sommeil et décide donc de prendre un travail de chauffeur de taxi de nuit.


Travis est revenu de cette guerre marqué, et pensait pouvoir prendre un nouveau départ avec ce nouveau travail, dans une ville portant tout les rêves et les espoirs des américains : New-York.


Les heures défilent au volant de son taxi, comme les passagers à son bord, vautré sur la banquette arrière. Son véhicule se transforme petit à petit en un démon sorti tout droit des limbes de l'enfer, où toutes les créatures les plus perfides viennent s'y engouffrer. La drogue, le sexe, la violence, la haine sont devenus son quotidien, que cela soit dans sa voiture où dans la rue. La noirceur prend le dessus et seule le rouge des néons des bars de striptease et des cinémas pornographiques l'éclair désormais.


Pourtant Bickle tient le coup, et Betsy une jeune femme faisant parti de l'équipe de campagne d'un candidat à la présidentielle, semble lui donner encore plus de courage et de motivation pour construire quelque chose qui à du sens pour lui. Mais Travis est complètement déconnecté de la réalité qui l'entoure, il commettra l'erreur de trop et la perdra à tout jamais.


Travis tombe alors dans une spirale infernal l’entraînant dans une névrose profonde, son état se dégrade, et sa haine envers tout les êtres qui peuvent l'entourer grandit de jours en jours. Sa névrose laisse place à la psychose. Il a le sentiment d'être investi d'une mission divine : il doit débarrasser cette ville de toute cette racaille. Il se renferme, crache sa haine sur son journal de bord et se prépare pour livrer son ultime bataille.


Le reste on ne peut vous le dévoiler, car seuls, les mots ne suffisent pas pour décrire le sentiment qui se dégage de ce film.


Je tiens à acclamer la prestation de Robert de Niro. Il est magistral, bon nombre d'entre nous peuvent se reconnaître dans le personnage qu'il incarne. Son talent ne se limite pas à cette fameuse scène du miroir, mais bien au delà. Il est capable de nous transmettre ses frustrations, ses angoisses, son dégoûts, sa haine, son désarroi d'une manière incroyable, avec un naturel époustouflant.


On saluera également le directeur de la photographie Michael Chapman. Son travail est énorme, il a réussi à faire apparaître à travers ces images et ces décors un New-York méconnaissable. Une ville sordide, souillé, jonché de prostitués, de junkies, de dealers, de macs, de mafieux, de soûlards et de clochards.


Je dis bravo à Jodie Foster pour sa prestation remarqué en tant que jeune prostituée. A seulement 14 ans on voit déjà tout le talent de la jeune actrice qui est en marche.


Pour finir, un grand merci à Monsieur Scorsese, grâce à lui j'ai le sentiment d'être Benjamin Button. Je remonte le temps à travers son cinéma et je découvre chefs d’œuvres sur chefs d’œuvres. "Le Loup de Wall Street", "Aviator", "Les Infiltrés", "Shutter Island" seront des films qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. "Taxi Driver" rejoint donc ces films devenus mythiques dans le cinéma que j'admire.

Créée

le 9 mai 2017

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AurelBird

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