S'il y a bien un oscar que De Niro aurait mérité, c'est celui de Travis Bickle. Travis Bickle, meilleure interprétation de l'histoire pour le personnage le plus génial du 7ème art. Travis Bickle, le mec introverti, névrosé, manifestement marqué par le Viêt-Nam, qui a du mal à se remettre dans un mode de vie normal. Le mec qui n'obtient ni vie sociale ni sentimentale et dont la technique de drague se résume à un bon p'tit porno bas de gamme. Personnage au bon cœur et certainement pas psychopathe comme je l'ai entendu des dizaines de fois. Personnage au bon cœur disais-je donc, rempli de bonnes intentions. Je deviens, l'espace d'une critique, l'avocat du diable. Personnage au bon cœur qui en a juste marre de toute la pourriture qui gangrène le monde et qui en arrive à souhaiter une bonne pluie. Ni plus ni moins, un coup de karcher à la Sarkozy. Et alors ? Quoi ? Ca en fait un psychopathe ? Oui ? Alors la moitié de l'humanité est psychopathe. Mais non.
Travis Bickle, le mec qui n'a jamais tenté d'assassiner un sénateur. Le penser, l'imaginer, changer son look, s'amener près d'un garde du corps, lui dire 2-3 mots et le regarder avec un p'tit sourire en coin* puis s'enfuir comme le looser névrosé qu'il est. J'appelle pas ça une tentative d'assassinat. Un délire pour donner un sens à une vie morose. Mais pas de passage à l'acte.
Travis Bickle, le mec qui a dégommé des connards qui foutaient une gamine de 15 ans sur le trottoir et qui au final reçoit des honneurs mérités. Travis Bickle n'est pas un fou dangereux. Pas un psychopathe. Juste un idéaliste qui ne supporte pas l'injustice et qui cherche un minimum de reconnaissance. Un mec avec ses qualités et ses défauts comme tout le monde.
J'assume.
*cette scène est grande