Wanderman

Pendant le film je me suis dit qu'il y avait des ponts entre Taxi Téhéran et Birdman. Un film qui regarde ce qu'il est en train de faire, un jeu de miroir où les acteurs se confondent avec le quidam ; mais aussi comme un seul et long plan séquence, avec deux caméras à l'avant du taxi. Mais contrairement à Birdman, la lumière est blanche, il n'y a pas de batterie crescendo (la seule musique celle de l'autoradio et des téléphones portables), pas d'irruption du fantastique si ce n'est les faux hasards en cours de chemin, pas d'interrogation spirituelle sur le rôle de l'acteur : comme une ambition de dépeindre la vie à Téhéran et le cinéma en Iran de façon générale, dans ce qu'il a de plus simple et de plus compliqué. J'aurais bien mis d'avantage mais les personnages m'ont paru un peu simplets, chacun dans son rôle pour dire ce qu'ils avaient à dire, peu de subtilité pour dénoncer la difficulté de faire du cinéma librement dans le pays. Ils frisaient le cliché et parfois se répétaient un peu. Ca manquait d'inventivité pour dénoncer en somme. Cela dit, les personnages étaient touchants, tous, et ça fait du bien d'avoir un film un peu documentaire où l'on dit les difficultés pour faire du cinéma et où on les dit de façon simple et claire. Pour qu'on n'oublie pas. Je recommande.