J'ai pris plaisir à bien saisir l'aspect hautement philosophique du film.
Il nous dit que le désir humain dans ses divers instincts (sexe, faim et mort) se repousse tant qu'il se pratique et tant qu'il se retranche dans les moindres parcelles de ce qui ne peut, en fait, être jamais assez rassasié. Il s'agit alors de passer son temps à s'emplir, encore et encore, et à être occupé pour vivre.
Etre repu n'est pas un langage de l'imaginaire et toute oeuvre considérant ce type de réflexion se doit d'être félicitée. Mais pas vendue.
Le film arrive, par un atavisme acide et épique, au bout de ses larmes de corps mais aucun des trois personnages n'a considéré l'esprit qui aurait pu le sauver.