Ce film vaut le détour grâce à la photographie d'Aleksandr Sigaev. Le propos n'est pas manichéen et laisse la place à une romance entre Petka et Anka ou au lyrisme du colonel de l'Armée blanche qui joue du piano [43'33].
Tchapaïev est un chef valeureux face à une rébellion [56'44], mais vaniteux comme son ordonnance et démagogue [32'52]. Sa réponse à la question d'un paysan tu es pour les bolcheviks ou les communistes résume l'opportunisme du personnage qui répond avec assurance alors qu'il ignore de quoi il parle [35'00].
Le meilleure moment est celui où Anka (Varvara Myasnikova) met en déroute de soldats blancs avec sa mitrailleuse avant la charge de Tchapaïev (Boris Babochkin) contre les Cosaques [59'50].
Les douze dernières minutes montre la dure réalité de la guerre civile qui ravagea la Russie (1917-1921) car Tchapaïev et Petka meurent, mais la guerre continue.