Et donc, Techno Warriors. Outch, quand même. On a donc bien affaire à une bisserie asiate qui s'inspire à plein poumons de l'univers des jeux vidéo, Street Fighter et Mortal Kombat essentiellement, pour justifier les looks les plus déments. Cela permet également de se passer de scénario et d'enchainer à la va comme j'te pousse des séquences de baston bordélique.
Bon, je suis méchant, y'a bien un semblant de scénario qui se met progressivement en place, mais faut s'accrocher sérieusement pour le comprendre. Ainsi, le monde du futur semble avoir connu un développement important d'internet (au point que y'a personne dans les rues des villes, en dehors d'un groupe de barbares post-apo). Un petit génie du hacking parvient à prendre le contrôle d'IA et à les forcer à s'affronter, ce qui crée le trouble chez ces individus virtuels. Parmi eux, on retrouve le Black Ninja Syndicate, dont tout laisse à penser qu'ils sont bien des personnages de jeu vidéo, mais qui n'apprécient pas d'être ainsi manipulés en dehors de leurs heures de travail (cela gêne leur plan de domination du "Mega Computer World"). Ils se téléchargent donc d'eux-mêmes dans le monde réel pour péter la gueule au nerd louseur insupportable et le ramener chez eux afin de s'en servir dans leur projet maléfique. Mais c'est sans compter sur les flics virtuels et les réels (et l'avatar de fliquette réelle illégalement créée par le nerd pour alimenter ses combats persos), ainsi que sur un traitre (le seul acteur noir) qui veut le Mega Computer World rien que pour lui. En tout cas, c'est ce qu'on a compris en s'y mettant à deux.
Sinon, les combats bénéficient de l'agilité et du dynamisme des acteurs, mais ils souffrent en même temps de chorégraphies peu inspirées. Heureusement que visuellement, le réalisateur a eu la bonne idée d'ajouter des lasers au moindre coup de poing ou de pied, transformant certains affrontements en spectacle de Jean-Michel Jarre (ou en ersatz de manic shooter).
Techno Warrior passe pas loin d'être parfois lassant, mais la tronche totalement impossible des personnages (c'est l'avatar fest), les excès de lasers et l'enthousiasme éructant de tout ce petit monde finit par emporter l'adhésion.