La suite du début qui se finit jamais

Le vieux con que je suis ne comprends absolument pas l'enthousiasme délirant dont profite la suite de Ted, sortie hier. L'original avait au moins pour lui de ne jamais se prendre au sérieux et quitte à choquer,il ne se privait d'aucunes blagues graveleuses. Le décalage entre l'image du mignon nounours et sa parole fonctionnait pas mal et yavait un regard assez ironique sur ces nouveaux "adulescents" qui faisait bien digérer le truc. Mention pas mauvais quand ta rien de terrible à regarder et que tu veux pas te prendre la tête. Celui-la perd tout ce qui pouvait faire son charme: en plus des blagues scatos qui te font marrer quelques fois tellement c'est énooooooooooooorme mais qui te gavent à force de se répéter inlassablement, ta un semblant de réflexion sur la valeur que l'on donne à nos objets les plus précieux. En gros est ce que le sentiment de confiance ou de bien-être que t'apporte un objet ou un jouet personnel ne doit pas avoir une reconnaissance morale symbolique? ne vaut il pas mieux s'attacher à un bien sans aucune utilité autre que celle du cœur plutôt que de toujours courir derrière un profit, d'ou qu'il vienne et quel qu'il soit? saut que Seth Macfarlane n'en fait absolument rien d'autre qu'un argument prétexte pour rendre son machin plus mature. Et ca ne marche jamais puisque c'est constamment dessiné à gros traits et que de toute façon le public n'en a absolument rien à foutre, il ne veut que du rire bien gras. Un autre truc aussi, la condescendance avec laquelle il marque bien la séparation entre Boston la pouilleuse et New-York l'intello: Teddy et son pote Mark balance sans arrêt à la gueule de l'inculte avocate son manque de "geekerie" et sa connaissance Shakespearienne totalement inutile. Bon ok on est la pour se fendre la tronche donc pas la peine de s’arrêter sur un tel détail. Mais c'est quand même caractéristique du mec qui veut réhabiliter sa culture comique populaire pour mieux cracher sur ce qu'il considère surement comme une culture artistique emmerdante et pédante. Et le comble pour un racisme sous-jacent ou l’âme du peuple noir ne passe forcément que par Aretha Franklin (c'est pas elle dans le film mais c'est dans le même esprit) et ou la cause de l'esclavage et le combat de la peluche, c'est kif kif. Surement de l'autodérision que mon cerveau trop carré ne doit pas comprendre......Yaurait encore quelques trucs à rajouter mais pour finir sur un truc positif, je sauverais guère que Wahlberg. Ya qu'aux States que les superstars de son genre savent se tourner en ridicule et n'hésitent pas à jouer des personnages d'abrutis sympas. Ca plus la sympathique Amanda qui est pas mal dans le genre non plus (je savais pas qu'on la comparait à Golum à Hollywood) et qui sait rester fun sans l'outrance de ses potes. Pis faudra dire à Morgan qu'il arrête d'accepter tous les rôles pour payer ses impôts ou je sais quoi d'autre. Les légendes ca se fabrique lentement mais on peut les détruire rapidement.........A part ca, c'était cool!

Créée

le 7 août 2015

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