Après un premier opus gonflant mais ayant enthousiasmé le plus grand monde, Seth Macfarlane revient avec une suite logique sobrement nommée «Ted 2».
On retrouve donc avec plus ou moins de plaisir le nounours en peluche parlant, alignant les vulgarités et le cynisme d'un parfait connard.
Oui mais non…
Cette suite est étonnement sage par rapport à son prédécesseur puisque Ted est un bon américain moyen bien rangé. Et oui, la magie des USA refile la parfaite bimbo au premier vicelard du coin, et ils se marièrent et eurent beaucoup… Oh wait !
Oui le scénario devient rapidement indigeste et s'alourdit au fil des minutes avec un ton résolument trop sérieux et solennel pour son sujet. On enchaîne des scènes de tribunaux débiles et rapidement le film devient interminable. Je ne comprends pas comment les scénaristes peuvent imaginer des choses aussi sérieuses et pompantes sur un ours en peluche parlant. Bref, l'humour est trop souvent oublié pour faire avancer de manière laborieuse cette histoire saugrenue.
N'étant pas fan de Ted à la base, il n'est pas sûr que cela soit pertinent, mais l'humour est encore une fois mal géré et rarement percutant. A défaut d'aligner les jurons, Seth Macfarlane opte pour la référence geek, tellement à la mode dans la comédie américaine contemporaine. Et je pense me lasser de cette mode également (oui je ne suis pas un mec très drôle en fait), qui consiste à citer des références culturelles à tire-larigot. Autant les digressions de Judd Apatow tiennent parfois du génie à mon sens, autant ici je trouve ça poussif, déjà vu et manquant d'originalité.
Bref Ted 2, malgré quelques trouvailles originales, semble correspondre au plantage total échouant hélas dans de nombreux domaines. Le volet de trop en somme, mais doit-on s'étonner qu'une franchise sur un ours en peluche ne tienne pas la route ?