Tekken par cherycok

Mais qu'est-ce qu'il m'a pris... Pourquoi j'ai voulu regarder ce machin.... Je le sais que les adaptations de jeux de bastons sont la plus part du temps foireuses, je le sais ! Mais non, il a fallu que je tente celle là aussi... Tekken... un jeu que beaucoup connaissent depuis la première Playstation et qui a rapidement acquis le statut de jeu culte et qui aujourd'hui se compose de nombreux volets. Un film qui ne fait pas honneur à la série, accumulant erreurs, invraisemblances et personnages ridicules... Une vraie purge... Explications.

En fait c'est simple, tout dans ce film est foireux ou presque à commencer par les personnages. Autant Bryan Fury incarné par Gary Daniels (Niki Larson) qu'on a toujours plaisir à retrouver et Eddie Gordo passent plutôt bien, autant tout le reste est d'un ridicule à faire peur, à commencer par le grand méchant Kazuya renommé ici pour l'occasion Kayuza on ne sait trop pourquoi dont la seule préoccupation est de devenir le maitre du monde... Son personnage cabotine à mort et donne franchement envie de rire. Heihachi Mishima, incarné par Cary-Hiroyuki Tagawa (Mortal Kombat) est de la même veine. Le personnage qu'il incarne est normalement une montagne de muscle alors qu'ici il tient plus d'un petit vieillard sur le retour affublé d'une coiffure blanche vaguement ressemblante (mais alors très vaguement). Pire encore avec le samouraï Yoshimitsu qui a l'air de tout droit sortir d'un sentaï bas de gamme... Le héros est à l'image de tout ça, raté, tout gringalet, doté d'un pantalon que n'importe qui aurait pu mal fabriquer avec une machine à coudre bas de gamme... Et je ne vous parle même pas des personnages importants de la série complètement absents du film, comme Paul Phoenix, King ou encore Howarang alors que leur style de combat auraient pu donner un peu de piquant aux affrontements... Mais si c'était que ça...

L'historie est elle aussi foireuse, ne se rapprochant de celle du jeu vidéo que sur les relations entre les personnages (père / fils / grand père / mère,...). Et encore, beaucoup de choses ne sont pas exactes... Ca a beau être une adaptation libre, y'a quand même des limites à l'absurdité. Aucun développement des personnages, si ce n'est quelques flashback ridicules dans lequel le héros Jin se souvient des entrainements avec sa mère, flashbacks qui interviennent toujours au même moment, pendant les combats. C'est simple, lorsque Jin combat et qu'il commence à perdre, hop, un petit flashback où il se souvient d'un mouvement qu'on lui a appris, et hop, d'un coup d'un seul, il reprend le dessus. C'est tellement énorme qu'on arrive à prédire à quel moment exactement on va avoir droit à ce genre de scène. C'est d'autant plus fendant que le jeu d'acteur est inexistant et que par conséquent on n'y croit pas une seconde...

Et dans tout ça, les combats alors, ça vaut quoi ? Et bien guère mieux que le reste du métrage. Mis à part quelques passages sympas, c'est juste catastrophique. Déjà, ils ne sont pas aussi nombreux que ça. Avec un tournoi de ce genre, on aurait pu attendre le minimum syndical, mais même pas. Ils sont courts, montés à la hache, et seul celui contre Gary Daniels vaut le coup, les autres restant assez illisibles (surtout celui avec Yoshimitsu) à commencer par l'attaque « nocturne » dans la salle d'entrainement qui fait très mal aux yeux, succession de nuit / jour toutes les demi secondes pour simuler des mini coupures électriques. Sans parler du combat féminin où aucune des deux combattantes n'a réellement d'aptitudes martiales prouvant bien qu'elles sont là uniquement pour leur plastique, irréprochable il est vrai.

Bref, une catastrophe de A à Z, une insulte aux jeux vidéos. Tekken le film est une adaptation foireuse qui pourrait facilement concourir au titre de la plus mauvaise adaptation de jeux aux côté de Street Fighter et King of Fighter. Les fans de la série seront obligatoirement déçus, les autres n'y trouveront absolument aucun intérêt. Un ratage total (sauf peut être la musique du générique d'intro et final), même pas de quoi en rire en le prenant au second degré, à ranger au rayon navet. A fuir comme la peste.