This dear television
Mon dieu... Si je m'y attendais à ça... Parmi tout les échanges du forum cinéma que j'ai pu effectuer, celui-ci est non seulement ma meilleure découverte (car sans celui-ci, je ne pense pas que je...
le 28 mars 2015
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Film largement inspiré des métrages d'expressionnisme allemand de Fritz Lang, notamment Metropolis et Dr. Mabuse, en y faisant directement référence (la façon dont certains regards sont représentés, la Voix utilisée comme l'androïde Maria, le symbolisme sur l'hypnose, etc.)
Le rythme et l'esthétisme correspondent tout à fait à un vieux film des années 20-30, avec une excellente corrélation entre le muet et les sous-titres - qui sont quasiment "vivants" ou servent à mieux exprimer les gestes et intentions (on n'est pas dans le carton blanc sur noir coupant la parole, ici le sous-titre est utilisé sous, sur, derrière un perso, ou est même pris, utilisé, détruit comme si c'était un objet du quotidien permettant à des habitants sans voix de s'exprimer).
Bien que le film soit argentin, il fait beaucoup de références à la dictature tant sud-américaine que nazi (la Voix est enchaînée à une machine en forme de swastika tandis que son fils est enchaîné à une Étoile de David, l'homme-rat porte une casquette avec une Croix de Fer et il est secondé par des hommes en noir très gestapistes, la famille de l'Inventeur porte des casques soviétiques et son père ressemble à un rabbin, etc).
Telepolis défend sans concession la liberté d'expression et accuse la télévision de mentir, d'abrutir, d'hypnotiser et d'avoir un contrôle néfaste sur les vies quand elle est aux mains d'hommes véreux comme Mr. TV.
Ce dernier ressemble beaucoup à un mélange entre Joh Fredersen (le maître de Metropolis), Hitler et le Dr. Mabuse, puisqu'il s'agit aussi d'un homme utilisant son influence ainsi que la brutalité pour arriver à ses fins : hypnotiser la Ville pour lui voler ses mots et fabriquer toujours plus de produits télévisuels qui transformeront les habitants en esclaves sans conscience ni liberté d'expression.
Bien sûr, les gentils gagnent et regagnent leurs mots et leurs libertés, mais ils gagnent aussi quelque chose d'autre d'étrange :
[Partie éditée] Les habitants regagnent aussi leurs voix et ils semblent aussi surpris d'entendre des sons sortir de leurs bouches (puisque seuls la Voix et son fils pouvaient parler dans ce monde). Le résultat est un cri à la fois effrayé et émancipé. Comme s'ils étaient les Allemands en 1945, sortant du long cauchemar de la dictature nazie, ceux de l'Ouest regagnant leurs libertés, ceux de l'Est entrant dans une autre dictature et l'ensemble affrontant un avenir incertain [Fin de la partie éditée].
Toutefois, il y a juste une scène que je n'ai pas trop compris :
Que représentait cette fille avec un tétine et un crayon géant dans une boule de cristal, et faisant marcher une machine à écrire géante cyclopéenne, le tout pour créer des biscuits hypnotiques ? Est-ce l'Industrie ? La Télévision ? Autre chose ? Et pourquoi elle demande des mots à Mr. TV ?
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Big Lipped Alligator Movies ! et C'est pas du Lovecraft, mais ça y ressemble...
Créée
le 17 sept. 2018
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