Après les bons Je préfère qu'on reste amis (2005) et Nos jours heureux (2006) évoquant la recherche d'amour, l'amitié et les colonies de vacances, Olivier Nakache et Eric Toledano s'attaquaient à la famille avec ce troisième long-métrage. Le film a souvent été promu sur la seule réunion de famille du début, véritable catastrophe ambulante où certains ne veulent pas venir, voire partir au plus vite pour ne pas subir une certaine bien-pensance ambiante.
Mais le film ne repose pas sur cet élément. C'est avant tout un élément déclencheur, permettant de confronter tous les personnages à leurs problèmes. Ceux des couples (Isabelle Carré et Vincent Elbaz ; Audrey Dana et François Xavier Demaison ; et Joséphine de Meaux et Omar Sy), ceux des enfants et même celui du racisme (Omar Sy toujours pris pour un livreur ou un aide-soignant à cause de sa couleur de peau).
Dans son rôle habituel d'adulescent, Vincent Elbaz semble plus sincère que d'habitude, rendant sa prestation d'ancien comique raté adulé par son fils très touchante. De même, François Xavier Demaison signe une bonne prestation en avocat au fond du trou, loin de la vision idéale qu'il veut montrer à ses soeurs (Carré et De Meaux) chaque samedi soir ou même à sa femme.
Au final, Tellement proches est une comédie comme savent les faire le duo de réalisateurs : drôle, avec des personnages bien écrits et avec une tendresse pour eux.