Je partais sans grand enthousiasme, lors de la Fête du cinéma, voir Tellement proches de Eric Toledano et Olivier Nakache : ce fut une agréable surprise, tant cette comédie au rythme très enlevé qui ne se dément jamais, regorge de gags toujours justes et de situations pleines de drôlerie et d'humour qui évitent en grande partie la caricature.
Et que dire du casting : réussi de bout en bout...car même si Vincent Elbaz force parfois le trait, il n'en demeure pas moins un père-enfant immature mais touchant, qui adore son rejeton de fils hyperactif et honni de tous, et dans lequel il se retrouve, tel qu'en lui-même.
"Quand on épouse une femme, on épouse aussi sa famille" clame Jean Benguigui, irrésistible pépé qui ne veut pas vieillir, arborant moumoute voire (fausses) pellicules pour aller draguer aux thé-dansants avec ses potes.
Isabelle Carré toujours naturelle, se glisse avec bonheur dans le rôle de l'épouse réaliste et responsable, une fois n'est pas coutume, et François-Xavier Demaison avocat commis d'office qui rêvait de procès aux Assises, se révèle à la fois comique et touchant dans son personnage où le rêve le dispute à la frustration.
Sans en avoir l'air, les thèmes du racisme et de la fraternité inter-communautaire sont abordés, et le couple Omar (sans Fred) et Joséphine de Meaux, absolument hilarante dans son rôle de "cinglée hystérique ", est presque en soi un morceau d'anthologie.
Sourires, rire et fou-rires, et cerise sur le gâteau, la petite larme finale sans pathos qui vient couronner le tout.
Des portraits de familles qui font mouche et des personnages très humains dont on se sent proches : une comédie française vraiment réussie.