(Re)mariage
Le film débute et se finit par deux moments forts, en miroir, presque en contraste. Suleiman et Layla, le père et la fille, dans la voiture, complices au début, elle apprenant à conduire, porteuse...
le 28 févr. 2018
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Le film débute et se finit par deux moments forts, en miroir, presque en contraste. Suleiman et Layla, le père et la fille, dans la voiture, complices au début, elle apprenant à conduire, porteuse d’espoir et d’émancipation. Puis les mêmes silencieux à la fin, assis, résignés, comme deux étrangers. Une tempête est passée.
Premier long-métrage de la réalisatrice Elite Zexer, Tempête de sable emprunte beaucoup au Mustang d’Ergüven : femmes en lutte dans une société patriarcale, poids des traditions contre modernité galopante, gamines effrontées à la longue chevelure. Mais s’il est bien question des relations homme/femme, le film en présente une vision moins manichéenne et moins tranchée. Suleiman, le père de famille, se plie aux traditions mais ne s’y complaît pas. Il n’est au fond qu’un homme ordinaire, un peu lâche, qui vit son pouvoir comme un fardeau. « Je n’avais pas le choix », répète-t-il à plusieurs reprises, comme une excuse, à sa femme et sa fille quand elles le confrontent à ses décisions.
La mère et la fille. Jalila et Layla, deux femmes fortes qui s’affrontent avant d’unir leur force. Leur lutte est universelle, contemporaine : le droit pour les femmes à la dignité, au respect, au choix. « Choisis un mari qui soit digne d’elle ! », exige Jalila en mettant Suleiman à la porte. Geste de rébellion, immense, où la femme chasse symboliquement l’homme du foyer et prend sa place. Son coup d’éclat coûtera cher à Jalila mais n’aura pas été vain. C’est elle, la figure inspiratrice vers qui se tourneront les filles à la fin du film. La tempête aura laissé derrière elle des grains d’espoir.
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le 28 févr. 2018
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