Les allemands qui occupaient Chamonix en 1930...

C'est un film un peu particulier, il date de cette période charnière de transition entre le parlant et le muet, ainsi une grande partie une film est muette rythmée soit par une musique, soit par le bruit du vent. Il y a très peu de dialogues, ce qui permet de laisser la part belle aux paysages de montagnes. On venait pour ça en même temps.

La tempête sur le Mont Blanc est double, tempête à la fois dans les coeurs avec une triangle amoureux mal développé qui passe un peu à la trappe et tempête physique sur la montagne. Tous les codes du mélo sont déjà là, comme quoi on raconte toujours la même histoire.

Alors le film n'est pas follement passionnant et vaut principalement pour ses paysages, ses plans impressionnants pour l'époque et qui font toujours rêver aujourd'hui de la montagne, des vues aériennes d'avions qui survolent le Mont Blanc... Que du très sympa !

Cependant on a un film qui dure un peu plus d'une heure trente mais qui est vraiment long... chaque scène dure une éternité, on a un gag avec Leni Riefenstahl qui se fait poursuivre par une trentaine de mecs (quelle allumeuse) à ski et qui dure, qui dure alors que le concept est ultra bidon et ça valait même pas un gag de 20s. Alors oui ça permet de filmer des mecs sur leurs skis entrain de dévaler des pentes, de voir une séquence agréable avec un avion, etc mais vraiment au niveau de l'histoire ça pêche quoi. C'est trop gratuit, tant qu'à faire j'aurai préféré voir juste des images sans lien scénaristique, ce qui aurait permis d'être plus audacieux encore au niveau des prises de vue.

Du coup c'est très lent. C'est pas désagréable ou chiant, mais bon c'est long, tu sens l'heure trente passer.

Mais il faut bien dire que l'amourette fonctionne assez bien, que la toute fin est assez belle... Le film a quelques qualités à revendre à part ses belles images. Mais si on va le voir vaut bien se rendre compte qu'on va le voir pour ça et uniquement pour ça, le voir pour autre chose serait un peu absurde. Et je trouve ça vraiment bien qu'en 1930 on tournait ce genre de film, visiblement sur une vraie montagne (ou alors c'est très bien truqué) et qu'on arrive à faire sentir sa beauté et sa dangerosité.