Réalisé par un illustre inconnu, j’avoue m’être lancé dans cette obscure production HK de l’année 2000 unique pour la présence du toujours excellent Collin Chou d’autant plus qu’il est crédité en tant que chorégraphe, l’assurance d’avoir au moins quelques petites scènes de baston assez sympathiques à défaut d’avoir un grand film. 1h18 plus tard, le verdict tombe, et ce n’est franchement pas glorieux…
La première chose qu’on constate, c’est qu’en terme de scènes d’action, ca va se content sur les doigts d’une main. On sent réellement sur chaque scène le très faible budget et on se dit qu’il rapidement qu’il va falloir s’accrocher pour ne pas s’endormir tant on est devant un film mou. C’est bavard, pas souvent intéressant, et on est plus attiré par la très jolie plastique de Irene Wan souvent en tenue très légère par ce que les acteurs se racontent, et par un Mark Cheng en mode accident capillaire, bond avec une petite queue de cheval. Une coiffure du plus bel effet pour un acteur qui semble fatigué ou alors vraiment pas concerné par ce qu’il est en train de faire (je plancherais tout de même pour la 2ème solution). Par ailleurs, hormis Collin Chou qui a l’air de s’éclater, c’est l’ensemble du casting qu’on sent peu emballé par cette petite production vraiment peu emballante et franchement assez chiante.
On sort tout de même de notre léthargie au bout de 50 minutes par une petite scène d’action qui sans casser des briques permet d’apprécier quelques effets de style qui sentent le réchauffé mais qui comparé au reste donnent un peu de peps. Certaines scènes sont d’ailleurs assez funs comme celle qui nous montre qu’un cornet de glace peut s’avérer être une arme très dangereuse, ou encore le planté de baguettes chinoises dans la joue, mais avec un artiste martial aussi compétent que Collin Chou on était en droit d’attendre deux ou trois petits affrontements qui tiennent la route. Ils n’arriveront malheureusement jamais et c’est bien ça le très gros problème du film, on attend que l’action vienne… en vain. Il y a bien le final qui essaie de relever le niveau dans des plantations de pitayas (ils en bouffent pendant tout le film), assez rigolo car vraiment très kitch dans le sens où c’est blindé de défauts dans tous les sens, mais ça n’arrive à aucun moment à rattraper les 1h soporifiques qui viennent de s’écouler.
Mauvaise pioche donc que ce Tequila Sunrise dans mon exploration de petits films méconnus, il n’y a guère que la BO assez rock 70’s de certaines scènes qu’on pourrait retenir. Si vous voulez de bons films de triades, préférez des films comme A True Mob Story ou même les Young and Dangerous si vous aimez les mèches rebelles.