Des muscles, des robots et un propos

Terminator est un film Américain réalisé par James Cameron en 1984. Dans le Los Angeles des années 1980 une jeune femme, Sarah Connor (Linda Hamilton) se retrouve traquée par un machine à tuer implacable venue du futur : le Terminator (Arnold Swarzenegger). Kyle Reese (Michael Biene), un jeune soldat lui aussi venu du futur, la protégera afin qu'elle donne naissance au futur leader de la résistance contre les machine : John Connor. Énorme succès commercial à sa sortie Terminator n'est pourtant pas un block-buster décérébré. Cameron apporte ici une vision originale à la fois de la guerre nucléaire mais aussi du voyage dans le temps


Une variation originale sur un thème très convenu


James Cameron base ici son récit sur une habituelle histoire de fin du monde avec fond de guerre thermonucléaire. Skynet (l'entitée qui contrôle les machines) est lui même une métaphore de la bombe atomique : machine créée par l'homme elle engendra finalement la destruction de l'humanité telle qu'on la connaît. Cependant l'originalité de Cameron est ici d’adjoindre à son récit une thématique plus contemporaine au film. Nous sommes en 1984, deux ans après le boum de l'informatique grand public. Commodore à vendu des millions d'exemplaires de son Commodore 64 et la puissance de calcul des ordinateurs augmente chaque année de manière ahurissante. Ainsi une nouvelle peur prend peu à peu racine. Que ce passera t-il si les ordinateurs deviennent capables de prendre des décisions, voir pire, de mauvaises décisions ? Cameron en recyclant une thématique mille fois explorée pose donc un problème nouveau : laisser l'homme contrôler l'arme est déjà risqué, mais qu'adviendra t-il si l'arme devient consciente et se rebelle contre son créateur ?


Une vision très déterministe du monde


Ce que nous apprend Terminator c'est bien qu'il est impossible de changer le passé. Même si machine à voyager dans le temps il y a, les changements opérés dans le passé se seront déjà produits dans le futur d’où part la machine. Ainsi quand Skynet envoie le Terminator pour tuer Sarah Connor il crée en réalité la naissance de John Connor : Kyle Reese, le protecteur envoyé dans le passé pour protéger Sarah sera en réalité le père de John. Cameron pose aussi une autre idée : même le futur est invariable. En effet si John Connor n'était jamais né Skynet n'aurait pas envoyé de Terminator pour tuer sa mère, cependant John Connor existe et donc Skynet à toujours envoyé un Terminator et celui-ci à donc toujours échoué. Cameron nous offre donc un récit très déterministe : les choses arrivent d'une seul manière. Le libre arbitre est absent, chaque action présentée à l'écran mènera au final au soulèvement puis à la chute des machines.


Cameron nous offres donc une vision très pessimiste de notre avenir : la course à la technologie à déjà commencé et ce qui doit arriver arrivera, ainsi si les machines sont notre avenir elles le contrôleront aussi.

Solost35
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le 8 nov. 2018

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