Ce qui m'a toujours marqué dans ce premier opus de Terminator, au point de le considérer comme le meilleur film de la saga (ainsi que de son auteur), c'est l'ambiance qui s'en dégage, elle est fascinante, et ce dès les premières secondes.


Cameron n'a pas besoin de trop expliquer, ni de trop faire parler ses personnages, le film entier est une course-poursuite, et la tension est présent dès le départ, pour ne faire que s'accentuer. Le scénario est simple, ce qui permet à Cameron de pleinement jouer sur l'intensité et la peur qui se dégagent d'un haletant face-à-face. On a tout le long l'impression d'être aux côtés des protagonistes et de subir les évènements en même temps qu'eux.


Il préfère donc miser sur l'ambiance et la puissance visuelle plutôt que développer l'histoire et les personnages, et ça marche à merveille. Il sublime des personnages fonctions, pour en faire des archétypes du genre, à commencer par le terrible Terminator, d'une froideur extrême, ou le duo Kyle Reese/Sarah Connor dans le rôle du guerrier et de la princesse à sauver, dont l'alchimie est parfaite. Il va jouer sur la peur, celle provoquée et subie, qui se trouve au centre du film dont le point de départ est une anticipation d'un futur où l'homme a été dépassé par les machines qu'il a créées.


Il n'insiste pas forcément (pour l'instant !) sur ce point-là, si ce n'est à travers quelques dialogues ou retour en arrière, et c'est tant mieux, il laisse le spectateur imaginer le pire et se faire sa propre idée d'un futur sombre et inquiétant.


James Cameron profite de Terminator pour créer des séquences fortes au sein d'un film tout le long tendu, avec comme point d'orgue les premières rencontres en discothèque, le massacre du commissariat ou simplement les courses-poursuites en bagnoles. Ses plans sont toujours minutieusement choisis, souvent pour mettre en valeur l'imposante machine au détriment de l'humain. Au cœur de cette noirceur, Cameron impose aussi des sentiments et met peu à peu en place une relation naissante alors que le danger est toujours de plus en plus proche.


Si les effets spéciaux liés à la machine ne paraissent pas totalement aboutis (et pour certains, ils auraient mieux fait de ne pas les mettre du tout) ils ne font, paradoxalement, que renforcer l'attachement que l'on peut avoir à ce premier opus de Terminator, témoin de son époque. Il se démarque avant tout par sa mise en scène, permettant de créer une tension et une ambiance qui va nous maintenir tout le long aux côtés des protagonistes, dans un imaginaire marquant (tant le futur que le présent).


Et James Cameron créa immédiatement un nouveau mythe avec Terminator, alors modeste série B où met en place tout un univers fascinant qu'il sublime à travers une mise en scène palpitante, tendue et sombre et nous impose intensité et un climat inquiétant, doté d'une puissance visuelle traversant les époques et des interprètes inoubliables.


And, he will be back !

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le 14 juil. 2015

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Docteur_Jivago

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