Tentative de reboot ou de relance de la saga Terminator, Genisys décide de jouer la carte des voyages temporels.
2029, Los Angeles, l'humanité menée par John Connor lance son assaut final sur Skynet. La victoire semble acquise, Skynet vient d'envoyer le T-800 dans le passé, John envoie Kyle Reese à sa poursuit afin de boucler la boucle... mais rien ne se passe comme prévu.
La donne a en effet grandement changé. On se retrouve bien à Los Angeles en 1984... Mais avec 2 T-800 !!! Le premier, envoyé par Skynet, le second un modèle reprogrammé protégeant une Sarah Connor déjà au courant de toute l'histoire (les terminator, Skynet, Kyle, John...) !!! C'est là une idée qui nous prends à contre-pied. On se retrouve avec une Sarah Connor déjà guerrière, un T-800 domestiqué et déjà bien humain sous différents aspects, un Kyle Reese perdu... une redistribution des cartes qui ne fait que de commencer. Car ici le voyage temporel ne se résumera pas juste au voyage initial du début du film. On va ainsi se retrouver avec un John Connor également catapulté dans le passé pour une petite réunion de famille inédite : T-800, Sarah Connor, Kyle Reese et John Connor. Le tout mitonné de quelques clins d'oeil et autres séquences de fan service.
Mais pourtant, quelque chose ne va pas. L'idée initiale et la nouvelle position / personnalité des personnages principaux étaient une base au grand potentiel, retrouvant même une part de l'esprit des Terminator originaux. Mais le film n'ira malheureusement pas beaucoup plus loin dans ses ambitions. Enchaînant les séquences de destruction et d'explosion à l'image de Terminator 3, on se retrouve avec un blockbuster assez classique sans ce côté si spécial des 2 mythiques opus de Cameron. Si le scénario et les séquences d'action n'aide pas, le casting participe malheureusement à enfoncer la chose. Emilia Clarke nous interprète une Sarah Connor sans aucune profondeur et sans charisme (ses dragons de GoT lui manque peut être ?), Courtney nous montre un Kyle Reese totalement insipide. Seul Jason Clarke parvient à nous convaincre pour un John Connor inattendu. Quand à Schwarzenegger, il porte une nouvelle fois le film dans son rôle de T-800. A l'image de Terminator 2, il s'avère bien plus humain que la simple machine. Plus qu'une mission de protection, c'est un véritable sentiment de famille et une relation père / fille qui s'est développé entre lui et Sarah. Le tout avec ces touches d'humour (sourire exagéré, préoccupation sur la procréation de John trop direct...) propre à la machine qui ne comprends pas encore à 100% l'homme. Et encore plus que dans T2/3, c'est une machine vieillissante (et non obsolète) toujours aussi affectueuse à laquelle on n'a décidément pas envi de dire au revoir.
De bonnes intentions, une mise à jour par rapport aux technologies actuelles (smartphone, cloud, monde connecté...), un Schwarzy au top... Mais l'on reste sur sa faim, hésitant entre déception d'un côté pour ne pas y être allé à fond et satisfaction de l'autre d'avoir un film qui reste cependant bon, sans atteindre le niveau qu'on exigeait de lui.