À part un happy end incongru et un titre français complètement hors de propos, il n'y a que des bonnes raisons de regarder ce petit western méconnu réunissant deux des grandes stars de la Warner, James Cagney et Humphrey Bogart. C'est là la deuxième de leurs trois collaborations, intercalée entre deux films de gangster mythiques, Les Anges aux figures sales l'année précédente et Les Fantastiques Années 20 plus tard au cours de l'année 1939. Malgré ses ambitions modestes - durée de 80 minutes, décors de studio à l'exception de quelques incursions dans les Alabama Hills chères à Hollywood - le film de Lloyd Bacon a le mérite de ne jamais être ennuyeux, grâce à un scénario plutôt original mené à un rythme soutenu. On suit en effet avec plaisir, dans le contexte historique de la spoliation des terres de l'Oklahoma Strip aux Indiens et de la création de la ville de Tulsa, les aventures de l'Oklahoma Kid, bandit sympathique opposé à l'ignoble Whip MacCord et sa bande. Comme d'habitude, la gouaille et l'énergie inépuisable de James Cagney sont pour beaucoup dans l'intérêt du film, et trouvent pour une fois un opposant d'un charisme comparable en Bogart, dans l'un de ses rares westerns.