Huitre Miles

The After Live est la comédie rap la mieux réussi de ces dernières années. En à peine quelques temps, on est immergé dans l'univers rap et ses difficultés pour percer et se faire connaitre malgrès l'avènement d'un internet qui rend finalement les choses toute aussi dures par la quantité d'offre et le changement de fonctionnement en matière de label et système de création. On observe bien le nouveau rap normé, à base de clichés, phases choc et surtout l'objectif à buzzer pour marquer et attirer un temps les foules. Le concept est frais, les acteurs jouent étonament bien pour le style et le fomat de ce genre de film, les images sont toujours clean et à l'image de clip du genre bref, que pouvait-il bien se passer ? Déjà nous sommes sur une production Netflix ce qui engendre des obligations en matière de sous-texte, d'idée et de business modèle. On voit bien malheureusement qu'un grand nombre de scènes sont destinées à être clipées en micro film afin de rameuter du monde sur la plateforme une fois l'extrès visioné. Avoir intégré des artistes est une bonne chose, mais de là à en faire des Caméos ...

Le premier problème est que le film souffre des clichés qu'il véhicule et se sent obligé en permanence d'en faire des caisses. Les vannes sur la sappe, le luxe, le fait que le jeune manager en herbe soit blanc, les femmes des steap-club, le gars qui veut se faire la soeur en permanence .... On a l'impression que le rap est réellement tel que dans les clips ce qui est faux d'une part, et fait fi d'une envie un peu sado de maintenir sa sous-culture en tant que tel, alors qu'il serait possible de l'élever au travers de ce genre de film. Le film aurait pu miser plus sur le rap et en faire plus qu'un modèle de consommation capitaliste, montrer que les jeunes qui sont l'avenir veulent réussir financièrement certes, mais aussi faire du rap et de l'Art sincère.

Le deuxième problème est sa fin. À quelle heure un rappeur ultra côté appel pour signer un autre rappeur sur son label ? À quelle heure être soldat est nul et surtout ptn dans tout le film, on nous montrait que c'était la galère et on avait l'impression que finalement, sans se résigner, notre rappeur en herbe avait mûri et accepterait la dure loi du milieu. Mais non, on fait un gros final bien cliché à base de " ce soir je ken et je vais faire de la moula " ... C'est pas du tout couillu, ça détruit le concept du film et en plus, où est l'audace éventuellement de proposer de se lancer en freelance vu qu'ils sont si riches de base, créer un label et pourquoi pas même vanter le Do It Yourself ...

Au fond, finalement, le film a souffert d'une production Netflix toujours dans la rechercher de profit et donc d'une prod bien classique pour ne pas dire impersonnelle, afin de brasser le plus de monde et de rentabiliser le film. On pourra tout de même prendre plaisir à voir évoluer nos personnages dans leurs domaines. On aurait voulu peut-être un finish à la 8 miles ou Fatal avec un vrai son fort en guise d'hymne final. Ça se regarde sans prétentions ni extases.