Maman je m'occupe (salement) des méchants
Bobby Briggs putain ! Je me disais bien que j'avais déjà vu cette tête quelque part, mais ça fait tellement bizarre de voir le jeune magouilleur gominé de Twin Peaks en tueur froid avec barbe et cheveux poivre et sel qui exécute une mère de famille devant ses gamins avec un fusil à pompe... Et cinq minutes plus tard c'est cette vieille canaille de Ray Wise qui débarque pour faire le patron intransigeant, yeah ! Deux gueules de Twin Peaks réunies vingt ans plus tard, le sourire en coin vicieux toujours accroché au visage, quelle surprise.
Dommage que ce soit pour un home-invasion peu inspiré avec des ficelles grosses comme des pylônes à haute tension mais c'est sympa. Bobby débarque dans une grande baraque isolée dans la cambrousse pour faire chanter l'internationale à un petit comptable qui a osé piocher dans la tirelire de Leyland Palmer, et qui a malheureusement un fils pas net psychologiquement qui s'amuse à poser des pièges à la Maman j'ai raté l'avion partout sur leur passage. Sauf qu'évidemment lui c'est pas des legos sur le tapis et des billes renversées dans l'escalier, mais plus des bacs d'acide qui défigurent les gens et des trucs de scouts sympas qui cassent des jambes et des bras. C'est la seule idée à peu près sympa du film, et je dois dire que le gosse mutique fait un peu peur.
Sinon le scénario est sans surprises, la fin est en pilote automatique avec une scène finale complètement illogique dont on aurait aussi bien pu se passer. Et puis le générique rose fluo sur fond noir avec une typo toute carrée ça la fout vraiment mal pour un thriller... En trois lettres: D.T.V.
Bobby Briggs et Leyland Palmer, ça alors !