Je ne vais pas revenir sur l'histoire de ce reboot, j'imagine que vous en connaissez déjà un rayon. En accéléré : le dernier volet de la trilogie de Sam Raimi est sorti il y a 5 ans. Pour une question de droits, Sony ne pouvait pas rester des années sans pondre un nouveau Spider-Man sinon les droits seraient tombés entre les mains de Disney (dont Marvel fait désormais partie, remember). Voilà le pourquoi de ce reboot précipité.
Et c'est d'ailleurs, à mon sens, le plus gros défaut de ce film. Il est sorti beaucoup trop tôt. Les spectateurs qui ont vu (et pour la plupart adoré) la trilogie de Raimi seront les mêmes à aller voir celui-ci et la comparaison sera malheureusement automatique et dans la plupart des cas, pas vraiment flatteuse.
Clairement, Webb a été embauché pour faire quelque chose de très différent de Raimi, pour séduire un nouveau public (plus jeune) et justement permettre le démarrage d'une nouvelle franchise. Si Webb excelle sur certains points, on ne peut pas dire que le film soit exempt de défauts outre sa naissance prématurée. Il y a notamment un gros problème de rythme dans ce film. Si j'ai bien accroché avec la mise en place de l'histoire, j'ai fini par m'ennuyer à certains moments. Pour un film de cette trempe, c'est un comble. Une autre déception, c'est Emma Stone, une actrice que j'affectionne et qui m'a un peu agacé ici (c'est pas parce qu'elle fait des bisous à Garfield hein). Et en plus, son personnage ne sert pas à grand chose (bon, ok, elle donne un coup de main pour sauver NY mais bon...).
A côté de ça, on peut soulever quelques points positifs, non ? Comme je l'ai dit un peu plus haut, si Marc Webb a été engagé, c'est pour proposer quelque chose de nouveau, livrer une autre vision du comics. Si il pêche dans l'action (même si certaines scènes m'ont scotché, notamment une dans les égouts), il arrive à donner une vraie intensité aux émotions et aux relations entre les personnages. J'ai eu les larmes aux yeux deux ou trois fois quand même et ce n'est pas habituel pour un film de super-héros.
J'ai gardé le meilleur pour la fin : Andrew Garfield. Un acteur que je suis depuis un petit moment déjà, qui avait déjà semi-explosé en second rôle dans The Social Network mais qui s'impose ici comme un acteur incontournable. Il est le Peter Parker le plus parfait du monde. Et juste pour lui, The Amazing Spider-Man vaut le coup d'oeil. Croyez-moi, vous vous demanderez comment il a été possible de filer le rôle à Tobey Maguire avant.
The Amazing Spider-Man n'est ni une déception ni une bonne surprise. Je ne l'attendais pas vraiment si ce n'est pour son casting. Je pense qu'il va peiner à trouver son public en salles, surtout entre les deux grosses machines que sont Avengers et The Dark Knight Rises. L'intérêt du film réside essentiellement dans le développement des personnages et leurs relations mais est-ce que c'est ce qu'attendent les spectateurs d'un film de super-héros ? Le Box Office nous donnera une idée de la réponse.