Un reboot, ce n'est jamais facile à faire. Tout d'abord parce qu'il faut faire comprendre au public néophyte que ce n'est plus le même Spiderman que celui de la précédente décennie. Ensuite, parce qu'il faut réussir, dans le cas d'un film de super-héros en tout cas, à se rapprocher du personnage issu des comics tout en apportant la grammaire du cinéma afin que le tout ne fasse plus qu'un . Pari réussi ? Pour moi c'est un gros OUI, même si il y a encore du travail notamment au niveau du scénario (mais j'y reviendrai un peu plus tard).
Qui dit reboot, dit revivre le début de Spiderman : mort de l'oncle Ben, morsure par l'araignée, découverte des pouvoirs (SPOILER !!!!!). Mais The Amazing Spiderman s'en sort plutôt bien en introduisant dans l'équation les parents de Peter Parker, rendant le tout ni trop long ni trop court.
Mais qui dit reboot, dit aussi changement. De ce côté, on renvoie Mary Jane (Kirsten Dunst) à son tricot et on récupère Gwen Stacy (Emma Stone) pour être plus proche du comics et tant mieux. Autre bon point, le changement d'acteur pour Spiderman. Andrew Garfield étant moins musculeux que Tobey Maguire, on retrouve un Spiderman plus agile, mais aussi plus comique, plus intelligent et ingénieux durant les combats (j'y reviendrai un peu plus tard). Bref, on se retrouve avec un Spiderman proche du comics.
Techniquement parlant, The Amazing Spiderman s'en sort une nouvelle fois plutôt bien. Si la 3D me fait toujours un peu peur, je dois dire qu'ici elle est plutôt bonne apportant même un plus dans les scènes où Spiderman se déplace dans de petites ruelles à une vitesse hallucinante, se mouvant avec une élégance certaine même si le film tient à rappeler qu'il est humain, qu'il peut aussi louper son coup et que les conséquences pourraient lui être fatales s'il n'avait pas ses super héros. "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" disait oncle Ben et c'est quelque chose que l'on retrouve à plusieurs reprise dans le film. Si je peux regretter quelque chose au niveau technique, c'est de ne pas réellement retrouver de séquences à le première personne "Mirror's Edge Style" comme dans le premier trailer. Il y en a , mais c'est plus par petites touches, le réalisateur ayant préféré une vue proche du héros.
Je reviens rapidement sur les combats. Ceux-ci sont plutôt bien chorégraphié même s'ils ne durent pas très longtemps. Comme je l'ai dit précédemment, Spiderman est plus agile que dans la précédente trilogie mais aussi plus ingénieux, malin. Il utilise très bien l'environnement qui l'entour pour se mouvoir, esquiver ou attaquer. Un bon point même si je regrette qu'il n'y ai pas de réel gros combat à un moment.
Et maintenant, le meilleur pour la fin : le scénario. Non, je déconne. C'est vraiment ce qui vient noircir le tableau. Il n'est pas mauvais, entendons nous bien, mais il est convenu, générique. Bien entendu, je ne m'attendait pas à quelque chose du niveau de The Dark Knight pour le premier film du reboot mais tout de même. Il y a des facilités par ci par là, mais le choix du méchant pour moi y est pour beaucoup. Il est évident qu'ils ne pouvaient pas nous sortir Venom parce qu'il était déjà présent dans le dernier et qu'il fallait marquer la différence mais Kraven le chasseur ou le Caïd aurait été plus approprié à mon avis.
En bref ? Un bon film, qui pose de très bonnes bases pour un second film qui je l'espère travaillera un peu plus son scénario pour nous offrir un film "parfait". En attendant, on ne s'ennuie pas durant les 2H et quelques que dure le film et si vous aviez peur de le voir en 3D, allez-y, elle est réussie.
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