Une bonne piqure (ou morsure) de rapel.....
Que sait t'on de Spiderman au cinéma ???? 2 téléfilms dans les 70s' kitch mais regardable, une éventuelle tentative par James Cameron qui finalement annulé et surtout la consécration pour le réalisateur de Evil Dead, Sam Raimi qui donna ses lettres de noblesses dans 3 épisodes, certes inégaux mais relativement respectueux de l'œuvre de Stan Lee. 2012, voila que pointe la bout de sa toile, un reboot de l'homme araignée soit seulement 5 après le 3ème épisode de Sam Raimi. La question est pourquoi ??????
Question d'argent ??? Nouvelle vision de l'homme araignée par un autre réalisateur ??? Ou tout simplement, vu que l'univers du personnage Marvel est vaste, pourquoi ne pas creuser dans des passages oubliés des films de Sam Raimi.
Toujours est-il qu'à la barre des 260 millions de dollars de budget, on pouvait s'attendre à un réal de renommé ou un habitué des blockbusters. Perdu !!!! C'est sur Mark Webb qu'il faudra compter, celui qui à son actif a 1 seul film (500 jours ensemble) et de nombreux clips de Green Day, All American Rejects ou My Chemical Romance. Beaucoup de fans se préparaient donc à crier au scandale quand à cette nouvelle mouture.
En effet, que va apporter le film de Mark Webb alors que beaucoup de chose étaient expliqués dans la trilogie de Sam Raimi ? Une trame scénaristique semblable ; Peter Parker se faisant mordre par une araignée radioactive qui va lui transmettre de fantastiques pouvoirs qu'il utilisera plus ou moins à bon escient. Cependant il devra faire face à un ennemi dangereux et imprévisible tout en esquivant la foudre d'une police de New-York décidé à mettre la main sur sa propre personne.
Une trame semblable sur la forme mais pas forcément sur le fond, le metteur en scène utilise une approche plus directe. Le personnage de Peter Parker interprété par Andrew Garfield (the Social Network) reste dans la même optique que dans la BD ou dans la version de 2002, c'est-à-dire un jeune surdoué, fou de science mais timide, chétif et subissant la foudre certains gros bras du lycée. Webb utilise une approche qui va vers l'essentiel s'attardant peu sur la métamorphose progressive de Peter Parker (chose que Raimi se permet de faire durer à travers un long descriptif du personnage), préférant jouer la carte d'un personnage qui s'adapte rapidement à ses dons. Ici pas de morceaux de bravoures volontaire destinés à montrer l'homme araignée en pleine action, mais une histoire beaucoup plus sombre (un peu comme dans le dernier volet de la trilogie Raimiesque) qui va le voir affronter un redoutable ennemi en la personne du docteur Curt Connors (Rhys Ifans vu dans Anonymous et dans les Reliques de la mort) qui contre son gré va se transformer en lézard géant courtoisie de sa propre expérience. Ici point de combats et d'effets spéciaux épileptiques. On aurait pu craindre le pire de la part d'un gars qui avait déjà fait ses dents sur pas mal de clips, mais que ni-ni, Webb ne s'emballe pas et grâce à des CGI d'excellente facture nous livre quelques combats jouissifs pour la rétine (notamment les scènes avec le lézard, heureusement d'ailleurs) et les prestations de l'homme araignée, associé à l'excellent travail de l'acteur principal qui propose au personnage de Parker un petit coté rebelle et plus sûr de lui.
En association avec les phases d'actions, la romance entre Parker et Gwen Stacy (interprété par Emma Stone, vu notamment dans l'excellent Zombieland) joue un rôle essentiel dans la progression de l'histoire, mais on sent un manque de profondeur dans la mise en place, reléguant le rôle de la jeune actrice au statut de faire valoir. En espérant que son rôle dans un hypothétique numéro 2 lui donnera meilleure visibilité, dommage car sa prestation ne manque pas de charme.
Au final, que peut-on penser de ce reboot « précipité » ? Beaucoup de bruit pour rien car Mark Webb s'en tire de justesse même si le pari était loin d'être gagné. Reprenant les bases du premier volet de Raimi (certaines scènes sont à certains points identiques, mais rien qui tâche), Amazing Spiderman impose un style qui lui est propre, très proche de la bande dessinée d'origine surtout au niveau du design de l'homme araignée. En résulte une aventure superbement filmée, dotée d'effets spéciaux de bonne qualité et du travail des acteurs (Andrew garfiel n'a rien à envier à Tobey Mcguire), point positif à certains seconds rôles tels que Sally Field et Martin Sheen dans les rôles de tante May et oncle Ben qui parviennent sans fioriture à provoquer une émotion qui frappe au cœur. Cependant, on pourra reprocher une certaine légèreté dans le scénario qui, se contente de réduire les liens que peuvent avoir certains personnages (15 min de plus n'aurait pas été de trop), notamment la romance entre Peter et Gwen ou Peter et ses parents, pour accentuer le coté spectaculaire à travers ses très belles scènes d'actions.
Amazing Spiderman n'est peut être pas la tuerie du siècle contrairement à un certain Avengers (les 2 réalisateurs ont à peu prés le même parcours de metteur en scène envoyés dans un méga Blockbuster sans grosse expérience dans ce domaine au préalable), mais peut se venter de faire honneur au personnage crée par Stan Lee. Divertissant, émouvant et au caractère bien trempé, le film de Mark Webb est un blockbuster estival propre et agréable.
C'est pas AMAZING mais presque !!!!!!