The not so bad spider-man
Avec quatre spider-man en 10 ans, la comparaison est inévitable, surtout lorsque la franchise change de main. Nouveau réalisateur, nouvelle donne donc ? Quelques éléments de réponse ci-dessous.
Le héros fait indéniablement peau neuve, se distinguant par un humour omniprésent, même dans les situations les plus difficiles et un courage plus prégnant. S’agissant de l’interprétation, à mon sens le coté ado ébouriffé, à la fois fragile, charmant et impertinent sied d’avantage à Andrew Garfield.
J’ai par ailleurs été séduit par le super vilain. Le réalisateur prend le temps qu’il faut avant d’amorcer sa mutation, faisant asseoir sur des bases solides son intention de faire évoluer l’espèce humaine. De fait, le lézard et son projet deviennent totalement crédibles et le ridicule est évité. Ecueil qui n’avait su être évité dans le premier volet de Sam Raimi et son horrible bouffon vert.
Techniquement, pas grand chose à lui reprocher. Les scènes aériennes sont époustouflantes, on s’y croirait presque. Entre parenthèses, on appréciera que cette adaptation ait permis de rétablir la vérité sur l’origine des toiles d’araignées que projette spider-man, issue d’une prouesse d’un geek et non d’une mutation génétique.
Les combats sont eux aussi réussis. C’est dynamique, les corps bougent dans tous les sens avec la caméra sans trop donner la nausée. Le duel final est saisissant, on reste le souffle coupé tout le long.
S’agissant du scénario, deux parties se distinguent très nettement. La première qui sert à planter le décor, bien que nécessaire, est longue. Ca ne suffit pas pour constituer un reproche, mais le fait est que c’est ennuyeux. La deuxième partie, celle où le film commence, est quant à elle bien plus réussie. Les personnages ont tous éclos, l’histoire reprend du rythme et la tension s’en va crescendo.
Par ailleurs, l’univers du Comics est très bien conservé. Soit dit en passant que tous les clichés s’y retrouvent (une ancienne victime sauvée par le héros souhaitant remboursée sa dette, l’histoire d’amour impossible, le héros mal dans sa peau, etc.) et ça fait plaisir.
Ah oui j’oubliais, la BO ? Je ne l’ai remarqué que lors des dernières scènes. Rien donc de très poignant. Elle se contente tout juste d’accompagner le film sans trop choquer ou se faire remarquer.
Au final on en ressort agréablement surpris (ou heureux d’avoir évité le pire) sans être extasié, content juste d’avoir passé un bon moment de divertissement. A mon humble avis, la version de Marc Webb est au dessus de la première version de Sam Raimi.