Difficile pour moi de ne pas faire de comparaison avec les films de Sam Raimi (1 et 2), tellement je les aime.
The Amazing Spider-Man tente pourtant, malgré quelques similitudes avec les précédents, de se détacher du style super-héros habituel.
Ici le réalisateur opte pour un univers plus réaliste et moins comics, on pense à Dark Knight pour son côté urbain sombre et univers ancré dans la réalité mélangé avec le dernier Hulk pour son personnage scientifique réaliste toujours mais qui veut assumer le monstre créé par sa faute à ses dires.
De belles lumières froides et contrastées, un New York grand, sombre, métallique et vitreux. Justement ce que j'aimais par-dessus tout dans les films de Raimi c'était son univers et son New York bien à lui, des couleurs incroyables, des cartiers diversifiés pas aussi "métallique" et froid que pour Amazing, mais un new york où l'on se sent bien.
Dans Amazing... on n'a pas vraiment envié d'y habiter, trop froid, anxiogène et impersonnel.
Les effets visuels sont vraiment nickels, les toiles rendent vraiment bien, mais l'action et souvent trop brouillonne.
Choisir Gwen Stacy au lieu de Mary Jane est judicieux tout comme le choix de l’excellente Emma Stone aux yeux incroyables.
L'acteur joue assez bien, le personnage de Peter est crédible dans son côté humain. Mais je trouve que si la tête de Tobey MaGuire avait du mal à passer au début, on s'y attachait plus vite et facilement à ce gros bêta maladroit.
D'ailleurs en parlent d’attachement il faut que je fasse remarquer le manque TOTAL d'engagement émotionnel dû à une réalisation plus que basique. Là où les 2 films de Raimi nous faisions frissonner, rire aux éclats, avoir de l’empathie, être triste etc., dans Amazing Spider-Man... Rien ! :
Il l'embrasse ? Tant mieux pour lui on s'en fout un peu -
Il a vu son visage ? Ok pas grave -
Il sauve un gosse d'une mort certaine ? - oui c'est bien sans plus. - Il se sacrifie pour le peuple ? -Ben oui normal, on attend ça.
Il est blessé ? Et alors ? Le film continu non ? ect...
Même les scènes où il découvre l’étendue de ses pouvoirs sont vite emballé sans une once d’émotion, de joie...
Seule la scène des grues m'a fait naître quelques émotions, soit une scène sur 2hs 17 min....
Oui le film est aussi un peu trop longuet, surtout si vous voulez voir de l'action. On est assez peu avec Spider-Man au final, mais bien plus avec Peter Parker, ce qui n'est pas du tout un mal, car le film prend une tournure une peu différente par à port aux films de Marvel habituel.
Mais rester presque 2h avec un ado tourmenté sans qu'une pointe d’émotion, de compassion ne monte en nous c'est un peu dommage.
Je disais que la réalisation était basique, je veux dire que n'importe quel réalisateur compétent à qui on passe la commande aurait pu faire ce film exactement pareil, pas de toutch !
Comme pour le scénario vraiment trop hollywoodien pour moi, avec ouverture des plus classiques, flash-back sur les meilleurs parents du monde qui voulait aider l’humanité et en plus avec papa qui est presque le scientifique le plus intelligent du monde (bravo l'originalité !), qui travaillait sur la génétique des araignées, génial ! Surtout que ce set-in ne sert à rien puisque la piqûre arrive quand même par hasard.
Tous les éléments-clés sont vite emballés en plus, l se balade/fouine, trouve jolies des lampes bleues avec des spiders dessus, il s'en va et se fait piquer... ouiii, génial originale et crédible non ? bha non !
Je ne reviendrais pas sur le lézard, à part que l'acteur qui joue Connors est vraiment pas mal du tout, je ne suis pas fan du look du lizard, mais je ne discute pas les choix artistiques.
Au final : un film très moyen qui est plus centré sur Peter parker que sur le super héros avec un style qui se rapproche plus du réel que de la bd, mais un scénario et une réalisation vraiment trop mainstream / basique pour détrôner l'univers plus comics, drôle, fun et plus inspiré de Sam Raimi pour ses Spider-man I et 2.
Ça sent la bonne saga de qualité relative tout ça, en espèrent pour les suites des scénarios plus recherchés et moins déjà vus.