Ah ha !
Bon je préviens, cette critique va surement partir un peu dans plusieurs directions à la fois tellement j'ai de choses à dire sur ce film.
L'heure est au reboot : X-Men, Terminator, Godzilla, Planète des Singes... et Spider-Man.
Étant fan de l'homme araignée, je ne pouvais qu'attendre ce reboot avec curiosité. Voici le résultat :
Qui dit renouveau, dit un peu de dépoussiérage. Andrew Garfield fait jeune, Parker est donc au lycée, peu de temps avant de se faire mordre par LA fameuse araignée.
Mais, qui est donc ce jeune beau gosse qui arrive au lycée avec son skate les cheveux aux vents ? Peter Parker ? ou Edward Cullen ? (ok j'y vais un peu fort). Aux dernières nouvelles ce serait Peter Parker. Bon, on est loin de Peter, celui qui ferait tapisserie aux soirées avec son look de premier de la classe.
Pareil pour Ben et May Parker, qui sont assez jeunes pour être Ben et May Parker.
Donnez un petit coup de jeune, d'accord mais n'allons pas non plus trop loin. Quand j'entends certains dire "oui, Amazing Spider-Man colle plus aux comics que les Spider-Man de Raimi" j'espère qu'ils ne pensent pas aux comics du XXème siècle.
Avançons un peu dans le film pour arriver à la scène la plus importante, la rencontre avec l'homme qui tuera Oncle Ben. Aïe, aïe aïe mais qu'est-ce que c'est que ça. Peter se dirige vers la sortie d'un magasin où il n'a pas pu se payer une bouteille de lait quand l'homme qui était derrière lui dans la queue pique discrètement dans la caisse puis balance la bouteille de lait à Peter en sortant par une autre sortie. Voici donc le lien entre Peter et le voleur, Peter a pu avoir sa bouteille de lait (enfin je ne sais plus si c'était une bouteille de lait mais là n'est pas l'essentiel). On est tellement loin de cette scène où Spider-Man laisse passer un criminel devant lui, alors qu'il l'aurait pu l'arrêter, sous prétexte qu'il a assez donné et que ce ne sont pas ses oignons. Mais rappelez-vous donc la version de Sam Raimi beaucoup plus forte, où Parker s'écartait même pour le laisser passer, le laisser prendre l’ascenseur. Rappelez-vous donc ce "merci" que le voleur adresse à Peter quelques instants avant de tuer son oncle.
Et là dans "ASP" on à quoi ? Une vulgaire bouteille de lait. Il n'y a aucune "confrontation", "passage", "lien" qui est fait avec le voleur. Et Ben meurt quelques instants après. Pfff... Le pire c'est qu'il n'y a pas non plus cette révélation qui est "Celui qui a tué mon oncle est l'homme que j'aurais pu arrêter".
Encore pire (on s'enfonce, on s'enfonce), Spider-Man se lance dans la traque du tueur de son oncle mais cette traque n'aboutit jamais. On ne sais pas pourquoi mais le film passe à autre chose, comme ça, alors que c'est comme même quelque chose d'important dans Spider-Man la confrontation avec le voleur.
Ajoutez à cela la relation avec Gwen qui se fait trop rapidement : on se voit, on sourit bêtement, on racle du pied par terre bêtement puis on se met ensemble et on avoue qu'on est Spider-Man.
Et sinon un peu d'action ? Mais attendez mon bon monsieur, l'action arrive vers la 70ème minute de film.
Et puis, un Captain Stacy qui n'aime pas Spider-Man (joli pied de nez c'est ça ?), un Spider-Man à crampons (mais pourquoi ?) qui, d'accord fabrique sa toile artificielle, mais n'a pas non plus besoins de gros boutons qui ressemblent aux boutons des flashs d'appareils photos jetables.
Je crois que je vais m'arrêter là.