Un petit synopsis : Foster Kalt, le célèbre inventeur des années 70, créateur du Cube Kalt, revient sur sa longue obsession pour Sylvia Frank lors d'une interview. De leur première à rencontre dans une chambre d'hôtel de New York en 1968 jusqu'à une période plus sombre de sa vie où il s'installe à côté de chez elle dans les bois, les pièces du puzzle de son obsession se mettent en place pour révéler finalement son ultime et choquante invention...
Une histoire qui a le mérite d'être très originale, se déroulant sur trois époques entrecroisées avec pour fil conducteur l'interview (dernier segment chronologiques) du célèbre inventeur. D'apparence initialement bordélique, le film prend assez rapidement sens, jusqu'à nous amener à un final détonnant. Néanmoins, et malgré la courte durée du film, on peut lui reprocher quelques problèmes de rythmes, dûs à sa structure et à son écriture volontairement un peu cryptique. Le postulat de base est donc bon, la conclusion très fun mais le chemin est épineux...
Le personnage principal est bien interprêté dans l'ensemble, avec une baisse de régime dans le segment central, au moment où il invite chez lui son amour d'antan et le mari de celui-ci. Il est alors au top de sa consommation de drogue et d'alcool, mais son choix de jeu est un peu horripilant...
C'est dans ses aspects visuels et sonores que malheureusement le film est un peu plus à la masse, avec un budget réduit et des moyens très limités. Le film a pourtant une allure très spéciale, très assumée, qui a plein de côtés positifs dans sa reconstruction de 2 époques différentes, mais le manque de moyens demeure un peu dérangeant.
Bref, en définitive c'est un film très intéressant, d'une originalité indéniable, avec quelques très très bons moments, mais qui pèche par un manque de moyen qu'il ne parvient pas totalement à dépasser… Un spécimen somme toute classique de ce ciné indé low-fi à l'américaine qui trouve très bien sa place dans le coin de SXSW, festival prisé d'Austin.