Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2015, le film de Hou Hsiao-Hsien dépeint une nouvelle écrite au 9e siècle sous le règne de la dynastie des empereurs Tang (618-907).
Porté par l’actrice fétiche du cinéaste, Shu Qi ("So Close", "Journey to the West"), cette dernière, campe une héroïne solitaire et tourmentée qui doit faire face à ses doutes et assumé ses choix. "The Assassin" est un mélodrame sublime, sur fond d’arts martiaux, le réalisme de sa mise en scène et de ses combats, est incontestablement un atout qui place l’œuvre taïwanaise dans la lignée des plus grands classiques du cinéma de samouraïs dont l’inspiration semble avoir puisé sa source auprès d’un des maîtres du genre : Akira Kurosawa ("Les 7 samouraïs").
Plans larges et décors réels et naturels sublimes cette œuvre, et proposent un spectacle physique et théâtral des plus attrayants. Œuvre héroïque, historique et un brin féministe, « The Assassin » déroule une fresque historique aussi romanesque que poétique, dont l’esthétisme démesuré marque la rétine comme seul le cinéma asiatique semble pouvoir toujours le faire.
Loin des blockbusters que l’Asie peut nous faire parvenir deux ou trois fois par an, le film de Hou Hsiao-Hsien, se défini plus comme un film indépendant à l’intrigue complexe dont chaque indice semblent précieux.
Une tragédie digne des plus grands films de sabres, authentique et fascinante qui m’a véritablement enthousiasmé, mais ne devrait pas satisfaire pleinement le grand public.