Dans un pays regroupant une filmographie assez incroyable sur le thème de la vengeance, The Beauty Inside n’en n’est pas un –de quoi souffler un peu s’il vous prend l’envie de vous faire une rétrospective sur la Corée (en l’occurrence du Sud). Pour résumer vite fait ce film, il s’agit de l’histoire d’un homme qui a la particularité, chaque fois qu’il se réveille, d’avoir l’apparence d’une personne différente (un genre de Martin Matin en moins Hardcore –désolée pour les amateurs de sorcières et/ou de dragons… Mais ici il ne s’agit que de transformation d’humain en humain en humain en humain, etc.). Cet homme qui s’est fait à cette particularité fini par se rendre compte que cela va lui poser un problème de taille lorsqu’il va tomber amoureux… Comment faire pour se faire accepter auprès de la femme qu’on aime lorsqu’on peut aussi bien être une vieille dame qu’un petit garçon ? Là, je n’en dirais pas plus car ce film vaut le détour donc, voyez-le ! (pour votre bien).
Bien au-delà de son idée originale, celle-ci est très bien amenée. Pas évident de nous faire comprendre que la jeune fille qu’on a devant nous est le personnage principal alors que juste avant il s’agissait d’un vieillard. Pour ça, le montage est très juste et clair, les dialogues, sans tomber dans l’exagération arrivent à nous faire comprendre qui nous avons devant nous, sans nous obliger à toujours nous poser la question. Alors bien sûr, à juste titre, le réalisateur s’amuse à nous faire douter, à nous perdre dans une foule de personne, pour comprendre aussi le désarroi que peuvent ressentir d’autres personnages au courant de la particularité du personnage principal, mais il le fait avec une juste dose qui n’agace ni ne blase le/la spectateur/trice, mais au contraire, qui appui le propos du film.
Ce film, aux contours sympathiques d’une comédie avec une juste pointe de fantastique, donne enfin du nouveau dans un genre si creusé qu’est le film romantique, et ça, ça fait plaisir.
Voici donc un Feal Good movie au pari réussi et que je conseille au nom d’une très bonne expérience cinématographique !
Une question restera tout de même en suspens : Combien de temps de casting Baek, le réalisateur, a-t-il eu besoin pour réunir au moins une trentaine d’acteurs/actrices pour un seul personnage principal ?
Méditons sur la réponse, et en attendant, bon film à toutes et à tous !