Un type qui tous les matins se réveille dans la peau d’un.e (?!) autre, ça-c'est-un-sujet-qu’il-est-bon…
Seulement voilà : il est traité dans pays accro au conformisme.
Vous avez donc droit ici aux habituelles tares sud-coréennes.
Pour ce qui est des tares cinématographiques : l’incapacité à synthétiser (ça dure évidemment plus de deux plombes), le gnangnan infernal (à coups de pianos et gratouille ad nauseam), le pathos, la chialerie, la flotte, la minauderie, la bouffe envahissante, la neige, etc.
Pour ce qui est des tares culturelles — bien sûr qu'on peut, morpions... —, qui donc engoncent le cinéma national (Parasite et Old Boy sont deux jolies pâtées concoctées pour le gogo occidental) : l’impossibilité viscérale de questionner l’altérité (au cœur du film !) >>> le reste, le développement du sujet, est donc mort-né.
Quand l’héroïne — Han Hyo-joo, palette de jeu allant du blanc au gris perle en passant par le beige léger — accepte de passer à la casserole, c’est évidemment avec un beau gosse de 5-10 ans plus âgé (comme le veulent les Sud-Coréens).
Quand la même retrouve l’aimé à Prague (aimé que l’on a vu se muer en non-coréen dans la capitale tchèque infiniment plus qu’à Séoul) et se voit proposer non plus la botte mais la bague, on fait défiler les anciens visages/corps de l’aimé, visages et corps qui embrassent la belle — du bout des lèvres, sinon interdiction aux moins de 28 ans (dans un pays où le niveau de la prostitution fait passer la Thaïlande pour un couvent) — et bien entendu... là... plus aucun étranger !!
En dehors de deux scènes très chouettes — 1/le copain qui vérifie que son ami est bien son ami 2/ l'émouvante révélation (excellente Chun Woo-Hee) — c’est donc plat, prévisible, niaiseux…
Même si je préfère cette (fausse) candeur à la vulgarité (réelle) du cinéma français, impossible de ne pas s’arracher la perruque devant cet énième gâchis péninsulaire.