Director’s cut
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S’ouvrant sur un viol qui a des conséquences désastreuses pour la victime et sa famille, The Bedevilled joue la carte du drame réaliste qui se transforme rapidement en un film d’horreur s’ancrant dans le surnaturel. Ce pseudo-rape and revenge prend alors une dimension de « l’au-delà » en mettant en scène les fantômes des victimes, et ce, tout en jouant sur une certaine ambiguïté. Assiste-t-on réellement au retour de ses esprits vengeurs ? Ou est-ce la culpabilité du magistrat qui engendre la perte des fautifs ? Le film de Lo Wei interroge sur les actes et les conséquences, le mensonge, l’appât du gain, le chantage, la corruption à travers les pots de vin mais surtout cette culpabilité qui nous habite tous, ici celle de juger autrui et d’appliquer une sentence : la condamnation à mort. D’ailleurs, nous ne sommes jamais bien loin d’un plaidoyer contre la peine de mort. Les remords sont donc au cœur de cette production qui offre des passages captivants, sans non plus transcender. On retiendra surtout des acteurs qui campent avec conviction leur rôle respectif. De la beauté fragile d’une Ike Reiko, personnage féminin que tous convoitent ; au jeu tout en nuance d’O Chun-Hung, meurtri par les émotions qui le submergent. On lui pardonnera un passage ou deux, où le surjeu se veut (limite) risible. Sans ça, tout est de facture classique dans cette production, où l’on ose les poitrines dénudées aussi bien dans la réalisation que le scénario.
The Bedevilled est un film de vengeance biaisé qui joue habilement avec le spectateur. Il est un divertissement qui se laisse découvrir et apprécier jusqu’à un certain point.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/06/12/the-bedevilled-1975-lo-wei-avis-review/)
Créée
le 1 août 2013
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