The Big Doll House
6.3
The Big Doll House

Film de Jack Hill (1971)

Ce "Big Doll House" (qu'il vaut mieux traduire par "grande maison de poupée" ou "maison de grandes poupées" ?) était donc le troisième et dernier opus du coffret "woman in cage" distribué depuis le début de l'été dans vos magasins d'images favoris.
N'étant pas initié aux films de ce genre, ni de ceux de la Blaxpoitation ni d'aucun genre des années 70 ressemblant à tout ça, ma fibre cinéphile consciencieuse m'a tout naturellement poussé à emprunter le dit-coffret.

Autant le premier de la série ("Woman in Cage") de Gerardo de Leon (dont est fan l'ami Quentin T., c'est logique) m'avait presque enthousiasmé (bon, restons objectifs: m'avait séduit) par ses attributs nanardesques (son alternatif, scénario débile, actrices... actrices ?) enfin bref, il suffit d'aller lire là:
http://www.senscritique.com/film/women-in-cages/9611230360952799/critique/guyness/
autant les deux chapitres suivants se montrent décevants parce que plus ... sérieux.

Le scénario tient la route, aucune gigantesque lacune ou incohérence flagrante dans l'histoire, un jeu d'actrice plus sobre et plus plausible. Attention, je ne suis pas en train d'expliquer qu'il s'agit d'une drame humaniste et poignant: on reste dans le film de genre, et le genre est femme en prison.
Ça se déroule toujours aux Philippines, et il y a toujours Pan Grier dedans (les trois métrages du coffret ont du être tournés à la file, tant le casting semble interchangeable).
D'ailleurs ici, Grier s'appelle Grear. Dire si on est dans la composition. Avait-on peur de la perturber si elle était affublée d'un nom trop différent du sien ?

Mais, et avec les conditions décrites juste au-dessus, que reste-t-il ? Plus sérieuse, l'entreprise gagne-t-elle en érotisme, qui reste tout de même le prétexte de départ ?

Ben, elle ne gagne en rien, et c'est bien le soucis.
Erotique ? Avec trois ou quatre poitrines dénudées, trois scène de tortures softs achevées sitôt entamées et deux scènes de bagarres dans les rizières, on se trouve dans un gentil programme que n'aurait pas renié une chaîne du satellite en milieu de soirée.

Reste le charme du lieu de l'époque des actrices (a ce titre, mention spéciale à "Bodine", joliment interprétée par Pat Woodell, quand même superbe, notamment avec une mitrailleuse sur chaque hanche en pleine jungle -oui, à la fin elles s'échappent... merde j'ai spoilé !-)
Mouais. Ça reste très léger. Où plutôt long.
Oui, parfois, 1h30 c'est un peu long.

Cette critique est donc également valable pour "the big bird cage", tant les films sont interchangeables.

Vous ne m'y prendrez plus.

Créée

le 27 juil. 2011

Critique lue 1.1K fois

5 j'aime

guyness

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

5

D'autres avis sur The Big Doll House

The Big Doll House
estonius
8

Tant pis si ces femmes conservent leur permanente après des années de prison

Une bonne surprise car cette série B sur le thème des "prisons pour femmes" aux Philippines tient parfaitement la route. Evidemment on a droit à tous les codes du genre, mais le réalisateur s'en tire...

le 24 déc. 2018

1 j'aime

The Big Doll House
Fatpooper
4

Les femmes, il faut les mettre en cage !

C'est peut-être la fatigue ? Je l'ai trouvé assez chiant ce film. L'intrigue est pauvre, il se passe peu de choses, on ne sent que trop peu les conflits. Les personnages sont peu creusés ; pourtant...

le 30 juin 2018

1 j'aime

The Big Doll House
Pascoul_Relléguic
6

Critique de The Big Doll House par Pascoul Relléguic

Du ciné d'exploitation WIP fort divertissant. Le genre est respecté avec sa scène de douche, sa matrone sadique, son médecin à la ramasse, la baston de bouffe et même du combat de nanas dans la boue...

le 2 sept. 2019

Du même critique

Django Unchained
guyness
8

Quentin, talent finaud

Tarantino est un cinéphile énigmatique. Considéré pour son amour du cinéma bis (ou de genre), le garçon se révèle être, au détours d'interviews dignes de ce nom, un véritable boulimique de tous les...

le 17 janv. 2013

343 j'aime

51

Les 8 Salopards
guyness
9

Classe de neige

Il n'est finalement pas étonnant que Tarantino ait demandé aux salles qui souhaitent diffuser son dernier film en avant-première des conditions que ses détracteurs pourraient considérer comme...

le 31 déc. 2015

318 j'aime

43

Interstellar
guyness
4

Tes désirs sont désordres

Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...

le 12 nov. 2014

299 j'aime

141