La tour infernale
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"It is money!"
L'argent, l'argent et encore de l'argent. Ce mot vous l'avez à la bouche tous les jours, à Wall street et autres places financières l'argent prend le nom de CDO, MBS, swaps... Cet argent aussi peu réel soit il est le fondement de cette économie actuelle et des dérives sont apparues. Ce film d'Adam McKay retrace la récente crise des subprimes qui est survenu aux Etats Unis et a affecté le monde entier. Avarice, vanité, fierté? toujours est il que les banques en sont responsables et ce film le reflète bien. Cependant ce film n'est pas qu'un film sur la finance, ses fraudes et les quantités immenses d'argent qui en découle. Le réal a aussi voulu se pencher sur l'aspect humain et les conséquences qu'une crise financière de cette ampleur peut avoir.
The Big Short, adapté d'un roman a deux forces qui le porte et fait de lui un film marquant : la performance des acteurs (le casting 5* aide) et la pertinence des dialogues. Les acteurs tout d'abord sont au nombre de 4 sur l'affiche du film mais en réalité deux d'entre eux sortent du lot. Steve Carell est divinement bon dans son role de Mark Baum, trader anti-système dont il fait partie et qui se remet en cause depuis la mort de son frère. Déjà remarquable récemment dans Foxcatcher il se montre à son aise dans un personnage cette fois ci plus "grande gueule" qui dit tout ce qu'il pense et mène les débats. A coté de lui Christian Bale joue le role de l'original à la perfection en surdoué des maths asocial au possible. Ce duo crève l'écran durant tout le film et laisse dans l'ombre la performance pourtant efficace d'un Ryan Gosling antipathique au possible qui sort de son registre habituel. De son côté Brad Pitt campe un personnage de repenti du sytème moralisateur qui me gène un peu car il me semble parfois arrivé comme un cheveu sur la soupe comme durant cette scène où il évoque les conséquences humaines d'un tel désastre économique. Cette gêne est surement due au fait que le côté humain est abordé trop hâtivement dans ce film comme si il avaient voulu en parler car c'était nécessaire mais que ce n'était pas prévu. Pour ce qui est de l'humour avec ce film vous êtes servi, les jeux comiques sont de mises avec blagues et mises en scène drôle des termes économiques difficiles par des "guest star". Cependant selon moi l'explication de ces termes par cette rupture du 4ème mur (présente aussi lorsque Gosling s'adresse à la caméra ) peut paraitre maladroite et le film aurait gagné en clarté avec l'apparitIon d'un personnage non initié auquel il faut tout expliquer (pourquoi pas les réunions de psy de Carell?). Ce film prend parfois des allures de documentaire comme le ferait Michael Moore mais reste scotché entre les deux genres sans réellement prendre parti ce qui n'est pas pour me déplaire ayant apprécié ce jeu de mise en scène dans House of Cards.
En bref, film à voir surement à revoir car très dense du fait des termes financiers. Les dialogues sont bons, les acteurs bons, l'histoire est intéressante : un bon divertissement auquel il manque un peu d'humanité et de clarté pour être un must en la matière mais qui est tout de même un très bon film pour clôturer cette année 2015.
Merci de m'avoir lu, je suis ouvert aux discussions sur ma 1ère critique.
Créée
le 29 déc. 2015
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