La tour infernale
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Comme "The Social Network", "The Big short" raconte les grandes lignes de notre temps, et je pense que dans quelques décennies il sera un de ces classiques essentiels pour comprendre [comment tout est parti en couille] notre époque. "The Big short" est plus social que "The Social Network", cela dit; il n'y a pas de héros, comme le souligne bien le personnage de Ryan Gosling. L'on ne s'émerveille pas vraiment de ces génies qui avaient tout prévu, parce que le statut de génie est toujours à double-tranchant: la relation complexe entre vérité et profit est exploitée jusqu'au bout, et on voit les protagonistes principaux choisir en fin de film de quel côté de la lame ils se trouvent.
Non, l'on ne s'émerveille de personne (sauf peut-être Brad Pitt), et l'on sort de la salle avec beaucoup d'amertume et l'impression- non, la certitude - que nous courons à notre perte; et c'est assez remarquable, pour un film pourtant si drôle et si stylistiquement clinquant, de réussir à provoquer un tel fatalisme (nécessaire).
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Créée
le 3 janv. 2016
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