Jae Head, rappelez-vous de ce nom.
Dans les absurdités des distributeurs français, il y a The Blind Side. Nominé aux Oscars 2009, Sandra Bullock récompensée pour son rôle dans le film, il n’est pas sorti dans les salles obscures françaises.
Et évidemment, les distributeurs français n’ont pas eu le nez creux. The Blind Side est un film exceptionnel, de la caste des chefs d’œuvre qui n’en n’ont pas l’air, qui n’en n’ont pas le casting ni même l’équipe technique. Et pourtant, le travail de John Lee Hancock sur le film est tellement incroyable qu’il propulse le film dans une dimension inimaginable : mis en scène avec une retenue incroyable qui l’empêche de tomber dans le misérabilisme le plus abject et la propagande républicano-chrétienne (deux scènes sont à sortir du lot de par leur mise en scène virtuose : celle de la rencontre entre Sandra Bullock et la mère biologique de Michael Oher et celle où Oher retrouve son frère qu’il n’a pas vu depuis 10 ans), The Blind Side tient son spectateur en haleine (et en pleurs) deux heures durant grâce à des performances d’acteurs à tomber. Non seulement Sandra Bullock mérite clairement son Oscar de la Meilleure Actrice 2009, mais en plus Quinton Aaron et surtout le jeune Jae Head, déjà entrevu dans la première saison de Friday Night Lights où il était déjà très bon, portent le film avec des interprétations incroyables. Le film se permet même de se garder la légendaire Kathy Bates sous le coude pour nous la servir après une heure de film, dans un rôle qui lui permet de faire ce qu’elle fait de mieux : la dame de fer au grand cœur.
The Blind Side n’est pas forcément un film scénaristiquement surprenant, mais c’est un film au grand cœur qui n’en fait pas trop et qui est mis en scène par un réalisateur en état de grâce. C’est un chef d’œuvre qui n’est à louper sous aucun prétexte.