The Bling Ring par Ghettoyaco

Le moins "Sofia Coppola" de tous ses films j'pense. Pourtant, ça avait très bien commencé. Déja, le trailer annoncé le ton : Un truc juvénile et déjanté, loin de ce qu'elle a pu faire précédemment, mais qui aurait pu être tout aussi intéressant si aussi bien traité. Le début du film aussi était assez réconfortant : Caméra à l'épaule et musique grinçante. L'ambiance est posé et on en veut plus.

Pis le film enchaîne les même scènes avec différents décors, et on commence à s'ennuyer. On a aperçu les prémisses de ce qui s'apparente au protagoniste, et il a même droit à une voix off le bougre. Vu que ce que ce procédé à apporter à The Virgin Suicid notamment, j'suis assez content. Mais bon, il est juste passif de ce qui lui arrive. Oui, il est un peu renfermé. Oui, c'est peut-être vraiment ce qui s'est passé (vu que c'est tiré de faits réels apparemment), mais au final, on le connait pas le mec. Ni les autres personnages en fait. Les 4 adolescentes au potentiel sexuel gargantuesque, leur volonté d'être des stars et d'être triste à cause de leur vie familial trop rangée.
Le problème, c'est qu'on une sensation que le film ce contente d'être objectif sans apporter de point de vue, là où par exemple, son controversé Somewhere avait une forme assumée à 200% et qui était au service du fond. A l'inverse, on ressort de The Bling Ring avec une sensation de platitude, comme si on nous avait apporté les faits de façon journalistique, et pour ma part, c'est tout ce que je n'attend pas en allant voir un Sofia Coppola.

Quelques idées par ci par là, mais une déception générale. Le dernier acte rattrape un peu le tout, en offrant (ENFIN, on l'attendait ...) véritablement une critique de ces stars américaines et ceux qui rêve de le devenir sans vraiment savoir pourquoi, si ce n'est l'argent et la célébrité, et comment cette société peut-être paradoxal. Et c'est vraiment le clou du spectacle. La parodie prend le dessus et le tout devient très drôle.

Waw, j'suis fier de moi. J'ai même pas parler du mec, du fait qu'il soit totalement efféminé (ce qui m'évite un passage sur la féminisation de la société) et qu'il n'ait profité d'aucune de ces gazelles affriolantes.