The Boring Ring

Alors que je viens de sortir du cinéma, je n'arrive toujours pas à déterminer si ce film est bien ou complètement nul...

D'un coté j'ai trouvé certaines scènes et certaines répliques absolument sublimes, de l'autre, j'ai l'impression que je vais vomir mes tripes tout droit sur les Louboutins d'Emma Watson.

Premièrement le film est une bouillie de clichés sur la jeunesse et sur ses motivations, et je pense qu'un film prétendant nous parler de la jeunesse actuelle doit au moins faire l'effort d'essayer de la connaître, car sinon il devient irrémédiablement indigeste.
Néanmoins, si le film n'avait que ce défaut, il pourrait rester comestible, sauf que c'est loin d'être le cas...

On peut commencer en disant que le film est totalement incohérent, tant par sa mise en scène que par son histoire et ses personnages. Pour une raison obscure, le film oscille vaguement entre une esthétique de film à proprement parler et de documentaire, sans jamais vraiment réussir à être agréable, le tout filmé par un manchot plus ou moins alcoolique... Même si l'intrigue est bidon, ce sont les rapports entre les personnages qui restent le gros problème, le héros, qui est plus ou moins un looser, devient le « meilleur ami » d'une fille super populaire, en à peu près 1 minute 35, et au bout de 10 minutes, il est devenu le super beau gosse du lycée et prend de la coke en boite avec Paris Hilton, la pilule est quand même très dure à avaler.

Le pire dans tout ça, c'est que la Coppola s'imagine que toutes ces conneries vont passer sans problème, juste parce qu'elle nous met tout un tas de plan d'Emma Watson en sous-vêtements, ça aurait pu limite le faire, si elle n'avait pas ajouté à ça des personnages aussi translucides qu'un aquarium, et aussi lucide que le poisson qui vit dedans. Car quand on fait un braquage, on n'en prend pas des photos pour les mettre sur facebook, c'est un peu un truc qu'est sensé savoir une fille qui connaît des revendeurs de Rolexs volées.

Enfin, l'intrigue du film repose sur une fiche recto-verso, et Bristol en plus. Car quand on a vue les 25 premières minutes, il y a plus rien de nouveau à voir, on a franchement l'impression que Sophia s'est contentée de les reprendre pour nous les balancer encore et encore avec un montage diffèrent.
On aura donc droit à une répétition de ce schéma au moins 3 ou 4 fois:
Sa fume un joint dans une chambre/Emma Watson à poil/Sa cambriole/Emma Watson à poil/Sa fait le fête en boite/Emma Watson à poil.

Mais paradoxalement... le film a de très bon points, comme les scènes avec la mère mi mormone mi bouddhiste complètement perdue, dont le manque de spiritualité réelle et la niaiserie magistrale sont incroyablement bien rendues et drôles. Certains moments de tensions plutôt bien amenés, des plans assez jolis agréables à regarder, certains rapports humains plutôt bien cernés... Tous ces éléments, si ils sont pris à part de la médiocrité globale, sont pleins de bonnes idées, d'humour et méritent vraiment d'être pleinement regardés et appréciés, mais pour cela... Il faut voir le film, ce qui reste un problème majeur.

Donc, 0 point pour le film en lui même, plus 3 points pour tout ce qui m'a plus dedans.

J'ai dis 3/10? J'oubliais Emma Watson... à poil.