La forme a défait le travail du fond.

Joyeux anniversaire ! Ceci est ma 100ème critique !
Bon allons-y... :)

The Box, en plus d'être le 8ème film à porter ce nom, est dans celui-ci le curieux objet qui est déposé chez les Lewis un matin par l'étrange M. Steward, un homme impassible au visage défiguré par la foudre.

J'ai entamé le film...perplexe. Cameron Diaz ne me donne rien malgré son joli minois, et il faut bien attendre 15 minutes avant de se laisser tenter. Se laisser tenter par le charisme de Frank Lagella, qui interprète Arlington Steward. Il explique à Norma (Cameron Diaz) que s'il elle appuie sur le seul et unique bouton dont est muni cette boîte, elle gagnera un million de dollars. Mais en retour, une personne sera tuée. Cette personne peut aussi bien habiter de l'autre côté du globe, comme elle peut être votre voisin...

L'intrigue reprend les principes du Sartrisme avec ferveur: L'enfer, c'est les autres. Mais ils nous sont indispensables car c'est à travers eux que l'on se reconnaît. Par exemple quand Norma revoit son handicap à la baisse en voyant la joue atrophiée de M. Steward, elle révise son jugement sur elle-même. De fait, on reprend les bases de l'existentialisme qui nous enseignent que nous sommes à l'initiative de nos propres actions, et donc maître de notre destin. Indépendant de toute pression, et complètement libre de choix, faut-il appuyer sur le bouton ou non ?

L'égoïsme entre alors en ligne de compte: on dépend toujours des autres tout comme ils dépendent de nous. Le handicap serait cette partie qui manque entre les humains, qui se jugent de loin sans se soucier de leur bien-être mutuel. Norma et Arthur en payeront les frais.

Le thriller psychologique était plutôt bien parti jusqu'à ce qu'il tombe dans la sphère d'un paranormal subaquatique - qui n'était à mon sens pas indispensable à l'histoire - pour accompagner l'introduction d'un au-delà. Le rythme est de plus trop lent pour garantir la teneur d'un thriller qui prétend à ce titre. Et cependant que la morale est plus que valable, le récit traîne en longueur, peu aidé par des acteurs plutôt mollassons...
Maître-Kangourou
5

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes J'les trouve bizarres ces films... et Vus ou revus en 2013 (hors-ciné)

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le 21 janv. 2013

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