Pièce créée en 1968 par Mart Crowley, le spectacle a été un véritable triomphe sur les planches de Broadway. Crowley étant homosexuel a une époque ou la société les rejeter, il a écrit la pièce en s'inspirant de lui ET des personne gay autour de lui qu'il connaissait.
Pour parler de beaucoup de chose, mais principalement de la colère qu'il ressentait, mais aussi du dégout que pouvait avoir certains homo vis a vis de sois même. 2 ans plus tard la pièce se transformera en film, réalisé par l'immense William Friedkin (qui n'est plus à présenter, mais au cas ou : French Connection, L'Exorciste, Sorcerer).
50 ans plus tard, la pièce a été jouée et refaite au U.S et même en Angleterre (avec Mark Gatiss dans le rôle d'Harold). La pièce a eu de nouveau un grand succès. Surtout pour les plus jeunes générations qui ne connaissaient pas la pièce originale (et le film de Friedkin, mis étrangement au placard par beaucoup de monde...). Ryan Murphy a décidé de faire un appel plus large, et de refaire le film. Dans le même contexte d'époque, mais en modernisant ici et là le long métrage, sans perdre le propos de Mart Crowley.
Murphy a donc rappelé l'équipe (U.S), de la pièce de théâtre faite il ya 2 ans, pour la transposer sur grand écran. Tous les rôles tenu dans la pièce sont donc ici rejouer par les même acteur : Jim Parsons (Michael), Matt Bomer (Donald), Zachary Quinto (Harold), Charlie Carver (le Cowboy), Andrew Rannells (Larry), Robin De Jesus (Emory), Tuc Watkins (Hank), Michael Benjamin Washington (Bernard), et Brian Hutchison (Alan).
Dirigé par l'excellent Joe Mantello (acteur et réalisateur de talent), qui était chargé de la pièce.
Le film arrive à dévoiler tous les personnages (stéréotypés), pour mieux mettre en lumière leur état d'âme. Un huis clos qui devient oppressant quand l'alcool et la colère s'immisce à la fête. Jim Parsons et Zachary Quinto sont divins dans leur rôle respectif. Le film nous rappelle un combat de chaque jour.
Évidemment ce n'est plus le combat d'il y a 50 ans (et bien plus).
Mais il est toujours là, présent. Et beaucoup de personnages de la pièce sont aussi vrais encore aujourd'hui. Surtout que le film prend le temps de les présenter d'abord comme des stéréotype "classique" de certain gay (encore plus d'époque). Mais en aucun cas, ça ne les définit.
Les défauts que je pourrais trouver sont liés a mon souvenir du film de Friedkin. Qui certes, remonte de très loin maintenant (pas revu depuis). Mais pour lequel il m'avait profondément touché et marqué par le casting, quelquefois plus en retenue qu'ici, et une noirceur un peu plus présente, jusqu'à son final. Mais je dois avouer, que les touches de légèreté (ou plutôt d'espoir), ici, collent bien plus avec notre époque !
Une belle réussite, et un bel hommage à la pièce d'origine du génial Mart Crowley.