Je ne sais pas pourquoi, mais dès que je vois le nom de Wes Craven inscrit au générique d'un film, c'est plus fort que moi, ma main se tend irrémédiablement vers le boîtier du DVD (EDIT : cette critique date de l'époque où je travaillais dans un vidéofutur, probablement un des derniers).
Et, plus je parcours le résumé du film au dos de la jaquette et plus je me dis : « ce film va être tout moisi »...
Je le prends quand même !
Wes Craven produit ici un film dans la lignée de tous ses autres films post 1990, à savoir un petit film d'épouvante gentillet, à regarder en picorant du pop corn.
"The Breed" ne déroge pas à la règle du genre : scènes d'attaques plutôt prévisibles, groupe de jeunes à décimer (un groupe parfaitement équilibré : une blonde délurée, un brun intrépide, un black marrant, une porto-ricaine athlétique, un blond sensible et intelligent), un lieu isolé et coupé du monde.
Côté réalisation, Nicholas Mastandrea (son 1er film) fait un travail correcte, très classique.
Rien à signaler mais rien à retenir non plus.
Quelques répliques bien senties mais qui seront hélas vite effacées par les fameuses scènes incompréhensibles comme « sortons de la maison sans armes » ou « séparons-nous, et toujours sans les armes » ...
Enfin, et je dirai que c'est plutôt une bonne chose, les chiens génétiquement modifiés sont de vrais animaux, non en images de synthèses (désolée de vous gâcher la surprise). Dans ce genre de film, trop d'effets spéciaux – de moyenne qualité bien souvent – rendent le tout encore plus risible.
Les productions de Wes Craven, c'est un peu comme un vieux pote du collège : on a plus trop d'affinités avec lui, mais on ressent beaucoup de tendresse et une profonde nostalgie, du coup on peut pas complètement s'en détourner...
Allez Wes, moi je crois encore en toi !