Si Sean Ellis avait époustouflé un public quasi-unanime avec son magnifique Cashback, il n'apporte malheureusement ici que de l'ennui. Il faut dire que tout est grandement raté dans ce deuxième long-métrage pourtant intrigant : la réalisation est lente et sans panache, le jeu d'acteur est considérablement plat (Melvil Poupaud est tout bonnement une erreur de casting), les effets spéciaux sont d'un grotesque et en particulier la scène de l'accident, risible au possible...
De plus, beaucoup de scènes ne servent strictement à rien comme les médecins, le psychiatre, celle dans le métro et j'en passe... Ainsi, The Broken s'apparente plus à un court-métrage auquel le réalisateur aurait filmé de nombreuses scènes supplémentaires pour combler son scénario creux et pompeux. En effet, entre le plafond qui suinte comme dans Dark Water, le meurtre sous la douche qui est une référence directe à Psychose et les miroirs copiés sur 'Into the Mirror, Sean Ellis a vu son inspiration tomber bien bas...
Au final, sans poésie aucune, sans effets de style majestueux, (quasiment) sans musique et avec un twist déconcertant de classicisme, The Broken est un ratage intégral, une énième tentative de s'essayer aux films de fantômes typés asiatiques - encore une fois sans succès, et une grosse déception pour le metteur en scène anglais dont l'avenir semblait prometteur.